- 1. Les aires stylistiques
- 2. Les îles de l'Amirauté
- 3. Polynésie orientale
- 4. Île de Pâques
- 5. Îles Marquises
- 6. Nouvelle-Calédonie
- 7. Vanuatu
- 8. Nouvelle-Irlande
- 9. Les collines Maprik
- 10. L'aire Washkuk
- 11. Le fleuve Yuat
- 12. Le Moyen-Sepik
- 13. La Papouasie
- 14. La côte Asmat
- 15. Baie de Gheelvink
- 16. Nouvelle-Bretagne
- 17. Le golfe Huon
- 18. L'aire Massim
- 19. Nouvelle-Zélande
- 20. Bibliographie
OCÉANIE Les arts
Nouvelle-Calédonie
La Nouvelle-Calédonie apporte essentiellement un art du bas-relief, à l'exception de masques au nez remarquable et de statues en pied représentant le porteur de masques, Gomawe ou Pijopac, maître du pays sous-marin des morts et ordonnateur de la danse tournoyante et du jeu du lancer d'un fruit sauvage qui constitue l'activité essentielle de ses sujets. Deux générations de chercheurs ont permis – cas rare – de mettre en évidence le symbolisme et la fonction de ces pièces, les seules à être intégrées à un cycle mythique organisé.
Les chambranles de porte, les figures de seuil, les faîtages de cases rondes, les poteaux sculptés d'un visage tourné vers l'intérieur se placent dans une architecture raisonnée de la demeure, mais ne représentent aucun personnage spécifique et ne font l'objet d'aucune attention précise permettant de relier leur présence à une forme culturelle particulière. L'existence de variations stylistiques permet de connaître la région d'origine, parfois même la vallée, car ces sculptures voyageaient en fonction de prestations au bénéfice des parents utérins qui pouvaient les emporter, après avoir eu le droit de les abîmer à coups de hache au cours des fêtes de commémoration funéraire. De sorte qu'on ne peut même pas arguer de la spécialisation stylistique pour en faire des emblèmes de clan, les sculptures n'étant jamais recueillies au lieu où elles ont été sculptées, le sculpteur pouvant en outre venir sur invitation d'un autre lieu. L'existence de chefferies héréditaires particulièrement fortes n'est nullement liée à un type de sculpture, le symbole de telles chefferies pouvant être un petit arbre, aux racines dégagées, et placé, en faîtage, les racines en l'air. La caractéristique la plus intéressante de l'art néo-calédonien est le développement des traits du visage, superposés verticalement sur certains types très achevés de faîtage de case. Une parenté fonctionnelle et une certaine parenté stylistique existent avec l'art maori de Nouvelle-Zélande.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jean GUIART : professeur au Muséum national d'histoire naturelle, directeur du laboratoire d'ethnologie, directeur d'études à l'École pratique des hautes études (Ve section, sciences religieuses : religions de l'Océanie)
Classification
Médias
Autres références
-
ASIE (Géographie humaine et régionale) - Espaces et sociétés
- Écrit par Philippe PELLETIER
- 23 142 mots
- 4 médias
...d'archipels qui ourlent la façade pacifique des terres continentales asiatiques. Mais elle n'est pas sans complexités car l'Asie est en contact avec les pays de l'Océanie, dont les possessions américaines (les Mariannes par exemple). Le peuplement historique de la Micronésie, de la Mélanésie et de la Polynésie... -
AUSTRALIE
- Écrit par Benoît ANTHEAUME , Jean BOISSIÈRE , Bastien BOSA , Vanessa CASTEJON , Encyclopædia Universalis , Harold James FRITH , Yves FUCHS , Alain HUETZ DE LEMPS , Isabelle MERLE et Xavier PONS
- 27 355 mots
- 29 médias
Pays massif, l'Australie oscille entre deux qualificatifs : est-elle la plus grande île de la planète ou son plus petit continent ? Elle représente 85 % des terres émergées de l'Océanie, immense continent maritime. -
AUSTRONÉSIENS
- Écrit par Jean-Paul LATOUCHE
- 919 mots
Pris dans un sens strict, les Austronésiens forment un groupe ethnolinguistique considérable dispersé de Madagascar aux îlesHawaii et recouvrant la totalité de l'Indonésie, de la Malaisie et des Philippines, la quasi-totalité de la Mélanésie et de Formose, et enfin la Micronésie...
-
CHEFFERIE
- Écrit par Henri LAVONDÈS et Jean-Claude PENRAD
- 2 929 mots
Laréflexion sur les systèmes politiques océaniens reste dominée par un retentissant article de Marshall Sahlins (1963), qui, plusieurs fois republié et devenu un classique, oppose le système dit du big man, caractéristique de la Mélanésie, où le statut de chef s'acquiert par des efforts personnels,... - Afficher les 33 références