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ŒUVRES POLITIQUES, Max Weber Fiche de lecture

Les textes du sociologue allemand Max Weber (1864-1920) réunis, dans leur traduction en français, sous le titre Œuvres politiques (1895-1919) sont consacrés aux problèmes constitutionnels et, plus généralement, aux questions de politique intérieure qui se posaient à l'Allemagne à la fin de la Première Guerre mondiale ou auxquels s'affrontaient les libéraux en Russie en 1905 et en 1917. Au total, dix textes, d'ampleur très inégale (de 150 pages, pour le plus volumineux, à 2 à 3 pages pour les trois derniers).

Max Weber et la politique

Le premier texte du recueil, « L'État national et la politique de l'économie politique », est la leçon inaugurale prononcée en 1895 par Max Weber à l'université de Fribourg en Brisgau. Weber expose la situation des travailleurs dans les territoires allemands situés à l'est de l'Elbe, pour introduire une réflexion générale sur la science économique et son rapport à la politique.

Viennent ensuite trois textes concernant la Russie. Les deux premiers textes constituent un commentaire du mouvement révolutionnaire de 1905 en Russie et de ses conséquences, du point de vue des libéraux russes. Le troisième (« Le Passage de la Russie à une pseudo-démocratie ») reprend le fil de cette réflexion à la lumière de la révolution de février 1917.

Les textes suivants, écrits entre 1917 et 1919, concernent la situation de l'Allemagne dans ces dernières années de guerre, secouées par les mouvements révolutionnaires. Dès les premiers mois de 1917, il apparaît clairement que l'Allemagne va devoir se doter d'une nouvelle Constitution. « Droit de vote et démocratie en Allemagne » et « Parlement et gouvernement dans l'Allemagne réorganisée » sont les deux contributions majeures de Weber aux débats auxquels cette perspective donnait lieu dans la presse politique. Beaucoup plus courts, les trois derniers textes du recueil (« La Tâche à accomplir dans l'immédiat en matière de politique intérieure », « L'Allemagne nouvelle » et « Le Président du Reich ») sont aussi des interventions dans les discussions relatives aux formes institutionnelles nouvelles dont l'Allemagne devait se doter. La conférence sur « le socialisme », prononcée au printemps de 1918 à Vienne devant un parterre d'officiers autrichiens, s'inscrit dans le même contexte historique : Weber y discute à la fois des thèses fondamentales de la théorie marxiste et des possibilités concrètes qui s'offrent aux partis révolutionnaires en Russie et en Allemagne à cette époque.

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