OISEAUX
Les oiseaux et l'homme
L'utilisation des oiseaux par l'homme remonte certainement à l'aube de l'humanité. Leur chasse a dû fournir à nos ancêtres des aliments d'appoint. Plus tard, l'homme a domestiqué quelques espèces, le pigeon il y a cinq mille ans, la poule il y a deux mille ans, le dindon il y a plus de cinq cents ans. Petit à petit, le nombre des oiseaux gibiers diminua dans les pays de civilisation occidentale et leur capture fut soumise à des règlements cynégétiques. De nos jours, la poule domestique est probablement un des oiseaux dont les effectifs sont les plus élevés dans le monde. La production de volailles (poulets, dindes, oies, pintades, canards) et d'œufs est loin d'être négligeable. Les efforts des aviculteurs tendent de plus en plus à la spécialisation des races de poules en pondeuses (Leghorn), productrices de chair (Bresse, Landes) et mixtes (Sussex herminée). D'autre part, les spécialistes des questions cynégétiques procèdent au développement de l'élevage des espèces d'oiseaux gibiers tels que les perdrix (grise et rouge), les faisans, les colins et les cailles, qui sont employés pour le repeuplement des chasses.
Certains oiseaux sauvages fournissent des produits utiles. Ce sont par exemple les fous et les cormorans des côtes péruviennes, producteurs de guano. Les oiseaux gibiers eux-mêmes ont une valeur économique non négligeable.
Les rapports entre l'homme et les oiseaux portent préjudice aux activités humaines lorsque ces animaux endommagent les cultures ou constituent une gêne. Les données scientifiques indispensables pour apprécier le rôle des espèces qualifiées de « nuisibles » font trop souvent défaut et l'on se fonde sur des observations hâtives pour les « juger » défavorablement. À l'opposé, certaines personnes voudraient que l'on ne procède à aucune destruction. La vérité se situe entre ces deux extrêmes : si l'homme ne peut tolérer l'expansion exagérée de certaines espèces (favorisée presque toujours par son imprévoyance) comme l'étourneau, certains goélands, le biset qui envahit les villes, il lui faut intervenir pour en limiter le nombre de façon raisonnable, mais il doit épargner les autres en raison de leur rôle bénéfique, de leur faible nombre ou de leur incontestable valeur esthétique. La distinction entre « utiles » et « nuisibles » est donc absolument fausse, car elle n'est qu'une simplification d'une réalité extrêmement complexe. En fait, aucun oiseau n'est entièrement utile et aucun entièrement nuisible.
En dehors du domaine agricole, l'apparition des moyens de transport modernes a créé de nouveaux problèmes : la propulsion des avions au moyen de moteurs à réaction a fortement accru les risques de collision avec les oiseaux, surtout au moment du décollage.
Les transformations que l'homme fait subir à la nature ont eu une influence fâcheuse sur les oiseaux comme sur les autres animaux et la végétation. Il est donc normal que l'on ait essayé de conserver au mieux ces richesses naturelles et cela explique la création de nombreuses réserves et l'établissement de règlements. Plusieurs organismes internationaux s'occupent de la protection des oiseaux et de celle de la nature en général, l'une étant inconcevable sans l'autre : ce sont le Conseil international pour la préservation des oiseaux, dont le siège européen se trouve à Cambridge (G.-B.), le Fonds mondial pour la nature, qui possède également de nombreuses sections nationales, et enfin l'Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources, qui publie régulièrement des informations sur la situation des espèces menacées de disparition. La tâche d'éducation est donc capitale, car c'est bien souvent par ignorance des lois fondamentales de l'[...]
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Michel CUISIN : attaché au Muséum national d'histoire naturelle de Paris
Classification
Médias
Autres références
-
ORIGINE ET ÉVOLUTION DES OISEAUX
- Écrit par Eric BUFFETAUT
- 4 775 mots
- 8 médias
Les questions relatives à l’origine des oiseaux et à leur évolution se sont posées dès les débuts de la paléontologie évolutionniste, au xixe siècle. Bien que les restes fossiles de ces animaux ne soient pas aussi rares qu’on l’a parfois pensé, les documents paléontologiques concernant...
-
VOL DES PREMIERS OISEAUX
- Écrit par Eric BUFFETAUT
- 440 mots
- 1 média
Les hypothèses sur l'origine du vol chez les oiseaux ont pris un nouveau tournant depuis la découverte en Chine, à partir des années 1990, de petits dinosaures, tels que Microraptor, pourvus de quatre ailes formées par de longues plumes portées par les membres antérieurs et postérieurs....
-
AEGITHALIDÉS
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 178 mots
- 1 média
Famille d'oiseaux chanteurs (ordre des Passeriformes) comprenant les mésanges à longue queue de l'Ancien Monde et les mésanges buissonnières d'Amérique du Nord. Ces deux groupes sont souvent considérés comme des sous-familles de la famille des Paridés, qui regroupe notamment les mésanges vraies....
-
AFRIQUE (Structure et milieu) - Biogéographie
- Écrit par Théodore MONOD
- 5 702 mots
- 19 médias
Si la faune ornithologique de l'Afrique sud-saharienne, « éthiopienne » est indubitablement riche (1 481 espèces, mais il y en a déjà 566 en Europe), elle l'est surtout peut-être par sa diversité régionale (603 espèces au Kenya). Les groupes endémiques supra-génériques sont les suivants (Moreau, 1966)... -
AIGLE ROYAL
- Écrit par Emmanuelle GOIX
- 520 mots
Grand rapace diurne vivant dans les montagnes d'Eurasie, d'Afrique du nord et d'Amérique du nord. Classe : Oiseaux ; ordre : Falconiformes ; famille : Accipritidés.
Des trente-six espèces d'aigles « vrais », l'aigle royal est le plus grand, avec une longueur proche de 1 mètre...
-
ALBATROS
- Écrit par Emmanuelle GOIX
- 672 mots
- 1 média
Grand oiseau marin des mers australes et du Pacifique nord, et excellent planeur nichant en colonies sur des îles plus ou moins désertiques. Classe : Oiseaux ; ordre : Ciconiiformes ; famille : Procellariidae.
Avec une envergure allant de près de 2 mètres – pour l'albatros à bec jaune (...
- Afficher les 193 références