MAGNY OLIVIER DE (1529 env.-env. 1561)
Poète de la Renaissance française, originaire de Cahors comme Marot, Olivier de Magny entra tôt dans le sillage de Ronsard, dont il devint et resta le disciple. Monté à Paris dès 1547, il servit de secrétaire à l'humaniste Hugues Salel, dont il rassembla et publia les inédits après la mort de son protecteur (1553). En 1554 paraît d'Olivier de Magny un recueil d'Amours, inspiré à la fois de Pétrarque et de Ronsard, qui les patronna d'ailleurs. L'année suivante, changeant de ton, il sort des Gayetez bachiques et païennes qui se font remarquer par leur liberté de langage et les audaces de vocabulaire.
Attaché à Jean d'Avenson, il l'accompagne en mission à Rome. En chemin, au cours d'un séjour à Lyon, il fréquenta Louise Labé, dont il s'amouracha. Mais la Ville éternelle le déçut et l'attrista tout autant que son compagnon Joachim du Bellay, et il en résulta une commune inspiration : aux Regrets de Du Bellay répondent les Souspirs de Magny (1557), où l'humeur gaillarde se mêle à la satire. De retour en France, il s'attaque aux grandes Odes (1559) — à la manière du Ronsard de 1550 —, revenant même au système de l'ode pindarique (« Ode à la Justice »). Bien qu'Olivier de Magny ne manquât pas de talent, il est difficile de cerner son originalité. Il rappelle toujours quelqu'un et ne se situe jamais en premier dans le genre qu'il aborde. Cela ne l'empêcha pas de figurer dignement dans la suite de Ronsard, ce qui suffit à sa gloire.
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Écrit par
- Hubert HARDT : professeur honoraire, critique de cinéma
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