OR
Propriétés de l'or
Propriétés physiques et mécaniques
L'or est un métal de structure cubique à faces centrées. Le rayon atomique (0,144 nm) est le même que celui de l'argent, son homologue de la colonne I B, analogie due à la « contraction lanthanidique ». La similitude de structure et de rayon atomique explique d'ailleurs que l'or et l'argent constituent des solutions solides sans lacune de miscibilité. Le point de fusion de l'or est de 1 063 0C : l'or étant relativement aisé à obtenir pur, cette valeur est utilisée comme point de contrôle thermométrique international. C'est un excellent conducteur électrique.
C'est le plus malléable et le plus ductile de tous les métaux, propriété qu'explique une structure dans laquelle les plans de glissement sont particulièrement nombreux. Les possibilités mécaniques exceptionnelles de l'or justifient son emploi sous forme de feuilles très minces ou de filaments de faible section. Un gramme d'or peut être étiré selon un fil de plusieurs kilomètres.
Les applications industrielles de l'or sont relativement rares : l'inflation engendrée par le développement économique a pour corollaire la disparition progressive des pièces d'or en tant que signes monétaires. La facilité avec laquelle l'or se laisse travailler et l'absence de corrosion atmosphérique entraînent cependant quelques utilisations fines dans les secteurs où ces propriétés ont plus d'importance que le prix de revient.
Propriétés chimiques
De tous les métaux, l'or est le moins électropositif ; c'est là une conséquence de la stabilité de l'électron 6s1 qui, comme nous l'avons vu, est fortement lié au noyau. Il en résulte une faible réactivité chimique, l'or ne réagissant qu'avec des systèmes relativement oxydants ou lorsque la présence de ligands fortement donneurs permet la formation de complexes peu dissociés.
Cette propriété explique d'ailleurs que l'or ne se rencontre pas sous forme de composés ioniques, la liaison étant toujours covalente.
L'or est attaqué à chaud par les halogènes, mais dès la température ordinaire par l'eau régale, cette dernière réaction étant facilitée par la formation de complexes aurichlorhydriques et aurinitriques. L'oxygène et le soufre sont sans action même à chaud. Les acides ne réagissent que lorsque leur pouvoir oxydant est suffisant.
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Écrit par
- Paul HAGENMULLER : professeur à la faculté des sciences de Bordeaux, directeur du Laboratoire de chimie du solide au C.N.R.S.
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