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ORBIGNY ALCIDE DESSALINES D' (1802-1857)

Appartenant à une famille de scientifiques qui participa à la grande révolution scientifique du xixe siècle, Alcide d'Orbigny est né à Couëron (Loire-Atlantique). Jeune, il voyage à travers l'Amérique du Sud, qu'il explore de 1826 à 1834. Il se lance alors dans l'étude des fossiles ; son activité dans ce domaine est immense, surtout dans la description et l'identification de milliers d'espèces. On lui doit la connaissance de certains groupes peu connus alors, tel celui des foraminifères.

Il fut le premier titulaire de la chaire de paléontologie au Muséum. En 1840, il entreprend la description méthodique de tous les fossiles trouvés en France ; de là sortira la Paléontologie française. Vers 1849, dans un autre ouvrage, Prodrome de paléontologie stratigraphique, il ne recense pas moins de 18 000 espèces de fossiles. Ces études ont permis aux amateurs de déterminer plus facilement les fossiles, et ont beaucoup contribué à répandre le goût de la géologie et de la paléontologie.

Enfin, son cours de paléontologie stratigraphique (dont les éléments essentiels sont dus à A. Brongniart) a servi de base à la nomenclature des différents terrains avec leurs fossiles caractéristiques. Son frère Charles a également collaboré à son œuvre géologique par la publication de divers ouvrages : Description des environs de Paris (1838), Tableau général des terrains et principales couches qui constituent le Bassin parisien (1849), Description des roches composant l'écorce terrestre (1868).

D'Orbigny est mort à Pierrefitte-sur-Seine en 1857. Il était resté un partisan acharné de la théorie fixiste de Cuvier ; on peut même dire qu'il l'a exagérée dans une certaine mesure : il distingue en effet vingt-huit étapes successives au cours des temps géologiques (et, à l'époque, l'échelle ne descend que jusqu'au Silurien) ; pour lui, chacune de ces vingt-huit étapes possède ses fossiles distincts, et elle est séparée de l'époque précédente par un cataclysme qui détruit faune et flore ; l'histoire géologique ne serait donc que le résultat d'une suite de catastrophes et de créations.

— Jacques PHILIPPON

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