SÜDWESTRUNDFUNK DE BADEN-BADEN ET FRIBOURG ORCHESTRE SYMPHONIQUE DU
Fondé à Baden-Baden en 1946 dans le cadre de la radio du sud-ouest de l'Allemagne, ancienne radio de la zone française d'occupation, l'Orchestre symphonique du Südwestfunk de Baden-Baden (Sinfonie Orchester des Südwestfunks Baden-Baden) s'est affirmé rapidement comme l'un des orchestres allemands les plus dynamiques en matière de musique contemporaine. Son fondateur, Heinrich Strobel, l'a associé à la renaissance du festival de Donaueschingen et a mené une politique de commandes et de créations très éclectique, où l'avant-garde a toujours occupé une place de choix. Cette tradition s'est perpétuée après lui.
L'importance de la ville de Baden-Baden se réduisant au fil des années, l'orchestre a élargi son champ d'activité à la ville de Fribourg-en-Brisgau. En 1998, le Südwestfunk (S.W.F.) et le Süddeutsche Rundfunk (S.D.R.) fusionnent pour former le Südwestrundfunk (S.W.R.) et la formation adopte le nom d'Orchestre symphonique du Südwestrundfunk de Baden-Baden et Fribourg (Sinfonieorchester des Südwestrundfunks Baden-Baden und Freiburg).
Cet orchestre a assuré la création de plusieurs centaines d'œuvres, parmi lesquelles figurent Le Marteau sans maître (1953) et Pli selon pli (1960) de Pierre Boulez, Le Réveil des oiseaux (1953) et Chronochromie (1960) d'Olivier Messiaen, Metastasis (1954) de Iannis Xenakis, Epifanie (1961) de Luciano Berio, Atmosphères(1961) et Lontano (1967) de György Ligeti, ainsi que des partitions de Paul Hindemith (Concerto pour cor, 1949), Karl Amadeus Hartmann (Deuxième Symphonie, 1950), Wolfgang Fortner (Fantaisie sur B.A.C.H., 1950), André Jolivet (Concerto pour harpe, 1952), Karlheinz Stockhausen (Spiel, 1952 ; Punkte, 1963 ; Trans, 1971), Luigi Dallapiccola (An Mathilde, 1955), Luigi Nono (Incontri, 1955 ; Varianti, 1957), Krzysztof Penderecki (Anaklasis, 1960), Giuseppe Sinopoli (Tombeau d'Armor I, 1975 ; Tombeau d'Armor III, 1978), Wolfgang Rihm (Morphonie, 1973 ; Sub-Kontur, 1975), Alfred Schnittke (Passacaglia, 1981), Michaël Levinas (Par-delà, 1994), Kaija Saariaho (L'Amour de loin, 2000), Philippe Boesmans (Fanfare III, 2002), Georg Friedrich Haas (Limited Approximations, 2010), Philippe Manoury (In Situ, 2013)...
Deux grands chefs rompus à cette diversité de répertoires ont marqué l'orchestre : Hans Rosbaud (1948-1962) et Ernest Bour (1964-1979). De 1980 à 1986, son chef permanent a été le Polonais Kazimierz Kord avant qu'il ne retrouve, avec Michael Gielen (1986-1999), un chef s'inscrivant dans la tradition des deux précédents. Depuis 1999, deux Français en assurent la direction : Sylvain Cambreling (1999-2011), puis François-Xavier Roth (depuis 2011).
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Écrit par
- Alain PÂRIS : chef d'orchestre, musicologue, producteur à Radio-France
Classification
Autres références
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Atmosphères, LIGETI (György)
- Écrit par Juliette GARRIGUES
- 746 mots
Autrichien d'origine hongroise, Ligeti enseigne à l'Académie Franz-Liszt de Budapest jusqu'à sa fuite de Hongrie en 1956. Il a alors déjà beaucoup composé mais son isolement a fait obstacle à l'épanouissement de ses idées musicales. À Cologne et à Vienne, il découvre l'avant-garde. Son style s'affirme...