ORCHIDALES
Les Orchidacées commerciales
Les espèces dont les fleurs sont les plus spectaculaires vivent dans les forêts denses des tropiques de l'Ancien et du Nouveau Monde, principalement dans celles très humides des montagnes. Ce sont, d'une part, des Cypripèdes (Paphiopedilum), d'autre part des Épidendrées : Cymbidium, Dendrobium, Phalaenopsis, Vanda (Indomalaisie), Cattleya, Laelia, Epidendrum, Maxillaria, Odontoglossum, Oncidium, etc. (Amérique). Des collecteurs ont, depuis plus d'un siècle, rassemblé les espèces les plus décoratives dans des serres d'Europe et d'Amérique ; elles y sont multipliées par semis ou par voie végétative, et diversifiées par hybridation. Les soins exigés par les techniques d'élevage confèrent une grande valeur à ces plantes, et les hybrides les mieux réussis atteignent un prix très élevé ; cette sorte de culture non seulement entretient un commerce important, mais encore stimule un travail de recherche dont témoignent de nombreuses revues spécialisées. Diverses espèces et variétés courantes, multipliées par bouturage, sont cultivées en grandes quantités dans certaines régions tropicales et subtropicales d'où les fleurs sont envoyées, par avion, aux centres de consommation.
On compte quelque cent espèces de vanilliers (genre Vanilla), Épidendrées répandues dans toutes les régions tropicales ; toutes sont des lianes à tige feuillée, ou sans feuilles. La vanille est le long fruit immature de Vanilla planifolia, espèce à fleurs verdâtres, originaire d'Amérique centrale. Le fruit est cueilli encore vert, puis séché, avec de nombreuses précautions, jusqu'à noircissement. Dans le fruit mort, de lentes transformations chimiques interviennent, qui libèrent des substances (vanilline et huile odorante) donnant au produit son parfum caractéristique. La vanille était déjà connue des Aztèques, qui l'utilisaient pour aromatiser le chocolat. On cultive encore le vanillier au Mexique ; mais la principale région productrice est aujourd'hui Madagascar et les îles voisines (Comores, Réunion, Seychelles). L'insecte pollinisateur n'existant qu'en Amérique, le transport de la pollinie sur le stigmate, indispensable au déclenchement de la fructification, doit être effectué à la main.
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Écrit par
- Marcel LECOUFLE : horticulteur-orchidéiste, membre associé du Muséum national d'histoire naturelle, membre d'honneur de la Bromeliard Society des États-Unis
- Georges MANGENOT : professeur honoraire à l'université de Paris-XI
Classification
Médias