ORCHIDALES
L'orchidéoculture
La température
Les orchidées exotiques se trouvent à toutes les altitudes de 0 à 4 000 mètres, en zones tropicale et subtropicale. Leur culture nécessite des normes de températures correspondant à celles de leurs sites d'origine. Conventionnellement, les températures de base ont été classées en trois catégories dites de serre froide, de serre tempérée et de serre chaude.
La serre froide convient aux Cymbidium, Odontoglossum, Masdevallia, Maxillaria, Miltonia, Sobralia, Zygopetalum, Dendrobium à feuilles caduques, quelques Paphiopedilum et Oncidium. La serre tempérée convient surtout aux Cattleya, Brasso, Laelia, Epidendrum, Oncidium, Paphiopedilum, Phalaenopsis, Stanhopea, Vanda, etc. La serre chaude, enfin, est celle des Phalaenopsis (surtout en jeunes plantes), des Vanilles, Vanda sanderana et hybrides, Dendrobium à feuilles persistantes, quelques Paphiopedilum, etc. Les températures indiquées dans le tableau sont des moyennes qu'il ne faut pas suivre à la lettre. La température et l'humidité sont inversement proportionnelles. Beaucoup d'orchidées fort diverses peuvent croître ensemble, aussi bien en serre qu'en appartement.
La lumière
Les orchidées doivent recevoir le maximum possible de lumière sans qu'elle nuise aux tissus du feuillage : l'excès de soleil les fait jaunir. Si ces limites sont dépassées (entre 42 et 50 0C), les brûlures provoquent des taches noires sur les parties les plus exposées. Les conditions des plantes épiphytes dans leurs sites naturels leur permettent de supporter les rayons intenses du soleil, grâce à l'humidité atmosphérique et à la circulation de l'air ambiant bien différentes de celles de nos serres et de nos intérieurs. Les orchidées s'adaptent facilement aux conditions qui leur sont imposées, mais par contre le manque de lumière nuit à la végétation et il peut empêcher la floraison. En culture d'intérieur, l'orientation vers l'est est recommandée pour la photosynthèse, plus favorable le matin. La lumière artificielle d'appoint est recommandée, lorsque les appartements sont insuffisamment éclairés. Des orchidées peuvent être cultivées en lumière totalement artificielle. La durée d'éclairement sera alors de 14 à 16 heures en été et de 10 heures environ en hiver. Les orchidées savent se contenter d'un éclairement de 3 000 à 6 000 lux, tout en pouvant supporter bien davantage : par exemple, les Cattleya et les genres similaires tolèrent de 4 000 à 20 000 lux, les Cymbidium, de 6 000 à 25 000 lux, les Odontoglossum, de 4 000 à 15 000 lux, les Paphiopedilum, de 4 000 à 8 000 lux, les Phalaenopsis, de 4 000 à 8 000 lux.
L'aération
Les orchidées épiphytes, comme leurs cousines les Broméliacées, sont souvent appelées « filles de l'air ». Ce sont des plantes aériennes qui bénéficient naturellement d'un air toujours en mouvement. La ventilation leur est bénéfique, mais elle ne doit pas être froide ni provoquer de brusque changement de température. Les Cymbidium fleurissent beaucoup mieux s'ils ont été soumis aux nuits fraîches et aux rosées nocturnes de septembre et d'octobre.
L'humidité
L'humidité d'une serre est celle de l'atmosphère, appelée humidité relative ; on la mesure à l'aide des hygrostats. Cette humidité ambiante est importante pour la végétation des plantes épiphytes aux racines aériennes. Elle est difficile à bien contrôler, d'autant plus qu'elle varie en fonction de la température à laquelle elle est inversement proportionnelle. Les plantes cultivées à l'extérieur bénéficient de l'humidité atmosphérique et des rosées nocturnes. La moiteur d'une serre ou d'un intérieur peut être amplifiée en utilisant simplement des récipients peu profonds contenant des graviers (ou d'autres matériaux) imprégnés d'eau ; ou encore des jets de brouillard[...]
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Écrit par
- Marcel LECOUFLE : horticulteur-orchidéiste, membre associé du Muséum national d'histoire naturelle, membre d'honneur de la Bromeliard Society des États-Unis
- Georges MANGENOT : professeur honoraire à l'université de Paris-XI
Classification
Médias