OREILLONS
Maladie contagieuse, virale, très répandue chez l'homme. Les oreillons sont caractérisés par une incubation de trois semaines, suivie d'une atteinte bilatérale des glandes parotides qui sont tuméfiées et douloureuses, en même temps qu'on observe une fièvre modérée. L'affection régresse et guérit en une dizaine de jours. La convalescence est rapide, sans rechutes ni séquelles en général.
Cependant des complications peuvent s'observer. La plus importante est, chez l'adulte du sexe masculin, l'atteinte testiculaire ou orchite ourlienne ; cette complication est rare en Europe occidentale où les oreillons frappent surtout les enfants. La stérilité qu'elle pourrait entraîner, si redoutée par certains, semble du domaine de la légende. Une autre complication assez fréquente est la méningite ourlienne, qui réalise le tableau de la méningite lymphocytaire bénigne, à évolution favorable. À l'opposé, il existe des formes frustes, à manifestations réduites et même totalement inapparentes. Celles-ci, fréquentes chez l'enfant, sont très importantes pour la dissémination de l'affection.
L'agent responsable de la maladie est un virus du groupe de paramyxovirus. D'une taille de 150 à 300 nm, les particules sont constituées par une enveloppe lipidique entourant une nucléocapside, formée elle-même d'un acide ribonucléique et d'éléments de structure protéique. Ce virus est fragile et ne se conserve pas dans la nature, en dehors de l'organisme humain qui lui sert de réservoir. Tout comme le virus grippal, le virus ourlien peut se cultiver dans l'œuf de poule en cours d'incubation ; il peut également être cultivé en cultures cellulaires où il provoque l'apparition de lésions caractéristiques. Il donne lieu au phénomène d'hémagglutination.
Le diagnostic de cette maladie peut être facilité par des examens biologiques (réaction de fixation du complément ou celle d'inhibition de l'hémagglutination). Le traitement spécifique est inexistant. L'immunisation active par un vaccin atténué est pratiquée aux États-Unis, où les cas de maladie chez l'adulte sont plus fréquents qu'en France.
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Écrit par
- Jacques MAURIN : docteur en médecine, professeur de microbiologie à l'École nationale de la santé publique
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