ORGUE, en bref
Styles musicaux
L'âge d'or de la musique d'orgue se situe entre 1550 et 1750. L'œuvre de Girolamo Frescobaldi (1583-1643) constitue une petite révolution par l'introduction du chromatisme dans l'improvisation ; ce compositeur édicte par ailleurs les règles d'intervention de l'orgue dans le déroulement de la messe. Au xviie siècle en Allemagne, Jan Pieterszoon Sweelinck (1562-1621) est le plus grand compositeur pour orgue ; le contrepoint orné, la rigueur et la variété des rythmes atteignent avec lui une audace sans précédent.
À la fin du xviie siècle et au début du xviiie siècle, le répertoire pour orgue s'enrichit considérablement grâce à Dieterich Buxtehude (1637-1707), Nicolas de Grigny (1672-1703), Jean-Sébastien Bach (1685-1750) et Georg Friedrich Haendel (1685-1759). L'art de Bach, notamment, est un art de combinaison : capable de faire chanter harmonieusement deux phrases musicales très différentes, il pousse à l'extrême les possibilités combinatoires que permettent un instrument aussi riche que l'orgue.
Aux xixe et xxe siècles, avec Franz Liszt (1811-1886), César Franck (1822-1890) et l'école française représentée par Charles-Marie Widor (1844-1937), Charles Tournemire (1870-1939), Marcel Dupré (1886-1971), Olivier Messiaen (1908-1992) et Jehan Alain (1911-1940), l'orgue devient également un instrument profane qui peut être intégré à l'orchestre.
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Écrit par
- Juliette GARRIGUES : musicologue, analyste, cheffe de chœur diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, chargée de cours à Columbia University, New York (États-Unis)
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Médias