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LÓPEZ ARELLANO OSWALDO (1921-2010)

Général et chef d'État du Honduras, Oswaldo López Arellano renversa deux gouvernements civils pour instaurer un régime militaire de 1963 à 1971, puis de 1972 à 1975.

Oswaldo Enrique López Arellano est né le 30 juin 1921 à Danlí, près de la frontière nicaraguayenne, dans une famille de la classe moyenne. Après avoir gravi les échelons dans l'armée de l'air, il prend part en 1956 au coup d'État qui renverse le dictateur Julio Lozano et est nommé chef des forces armées. En 1963, prônant la lutte contre le communisme, il organise, avec le soutien de Washington, un coup d'État contre le libéral Ramón Villeda Morales. Il suspend alors les libertés constitutionnelles et le Parlement ferme les journaux et muselle l'opposition. Face au marasme économique et afin de poursuivre la réforme agraire, López Arellano chasse des milliers de paysans salvadoriens qui s'étaient installés dans les régions frontalières du Honduras. Les tensions entre les deux pays sont exacerbées et une brève mais sanglante guerre éclate en 1969. Connu comme la « guerre du football » – liée aux incidents survenus lors d'un match qualificatif pour la Coupe du monde 1970 entre le Honduras et le Salvador –, le conflit permet à López Arellano d'asseoir son pouvoir et de lancer des réformes économiques. Battu par Ramón Ernesto Cruz à l'élection présidentielle, il doit toutefois quitter ses fonctions en juin 1971. Mais il organise un nouveau coup d'État dès décembre 1972 et revient au pouvoir en annonçant qu'il le conservera jusqu'à la fin du mandat de six ans. Il adopte des mesures populistes – création de coopératives paysannes – afin de calmer les tensions sociales. Néanmoins, il est destitué en 1975 à la suite du scandale du « Bananagate ». López Arellano est accusé d'avoir reçu 2,5 millions de dollars de la société United Fruit Company (auj. United Brands Company) en échange d'une réduction des taxes sur les exportations de bananes. Revenu à la vie civile, il devient par la suite l'un des principaux actionnaires de la compagnie aérienne nationale. Il meurt le 16 mai 2010, à Tegucigalpa.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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  • HONDURAS

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    ...pour le progrès (1961). Pourtant, les oppositions conjuguées du patronat, étranger et national, et de l'armée, mettent fin à cette expérience. En octobre 1963, l'armée renverse le président élu, au nom du « danger communiste » et place, à la tête de l'État, l'un des siens, le général ...