OUGARIT ou UGARIT
La langue
La langue d'Ougarit était cananéenne : langue sémitique à morphologie flexionnelle, à support sémantique trilitère, à verbe aux formes modales plutôt que temporelles, elle servait de langue religieuse. Le babylonien était la langue diplomatique et juridique. Le hourrite, langue d'origine asiatique, était couramment utilisé. On y a aussi trouvé des inscriptions hiéroglyphiques égyptiennes, des tablettes en écriture chypro-minoenne, hittite hiéroglyphique et hittite cunéiforme.
La fonction commerciale d'Ougarit et ses exigences pratiques, les difficultés dues à la pluralité linguistique, le maniement difficile du syllabaire cunéiforme ont poussé les scribes d'Ougarit à créer un alphabet cunéiforme de vingt-huit consonnes et semi-voyelles plus un signe de séparation des mots, le premier peut-être des alphabets. Son déchiffrement a été réalisé dès 1930, presque simultanément par trois philologues travaillant indépendamment les uns des autres : Charles Virolleaud à Paris, Henri Bauer à Halle et Édouard Dhorme à Jérusalem. Cet alphabet était utilisé pour l'écriture des textes cananéens et hourrites. Un abécédaire du xive siècle avant J.-C., suivant l'ordre de l'abécédaire hébreu, a été découvert en 1949.
La civilisation d'Ougarit est dominée par la religion. Aussi sa littérature est-elle constituée par des textes religieux : mythes et épopées.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- René LARGEMENT : professeur à l'Institut catholique de Paris
- Marguerite YON : agrégée de l'Université (lettres classiques), docteur ès lettres, directeur de recherche émérite au C.N.R.S.
Classification
Médias
Autres références
-
BAAL
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 853 mots
Divinité adorée dans de nombreuses communautés du Proche-Orient antique, spécialement par les Cananéens, qui semblent en avoir fait un dieu de la fertilité. Le terme sémitique baal (en hébreu, ba‘al) signifiait « possesseur » ou « seigneur », bien qu'on ait pu l'utiliser de façon plus...
-
CHYPRE ANTIQUE
- Écrit par Jean POUILLOUX et Claude F. A. SCHAEFFER
- 5 563 mots
...chypriote, accordèrent aux rois de ce pays le titre de « frère », comme l'atteste la correspondance diplomatique retrouvée accidentellement à Tell el-Amarna. Dès cette période également, les rois de Chypre entretenaient des relations d'amitié, renforcées par des liens matrimoniaux, avec la maison royale dans... -
DAGAN ou DAGON
- Écrit par Daniel ARNAUD
- 334 mots
- 1 média
D'origine inconnue et resté étranger à la culture sumérienne, le dieu Dagan appartient surtout à la religion des anciens sémites. Son nom, qui pourrait signifier « grain », donne une idée médiocre de son importance : il est en réalité à la Syrie ce qu'est Enlil à la Mésopotamie : la...
-
ÉCRITURE (notions de base)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 2 596 mots
- 7 médias
Les deux premiers alphabets sont inventés au cours de la seconde moitié du IIe millénaire avant J.-C. L’alphabet cunéiforme d’Ugarit, d’usage courant au xive siècle avant J.-C., comprend trente signes. Il est utilisé pour écrire des langues de même famille (araméen, hébreu, ougaritique et... - Afficher les 9 références