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OUGARIT ou UGARIT

Société

Auprès du roi vit une classe aristocratique fortunée, qui bénéficie de privilèges et participe activement à l'administration et à l'organisation des échanges avec l'étranger : elle assure le négoce et en tire d'importants revenus. Plusieurs dépôts d'archives dans des résidences privées (maison de Rapanou et de Rashapabou dans le Quartier résidentiel, maison de Yabninou ou Palais sud, maison d'Ourtenou au sud de la ville...) font connaître un certain nombre de hauts personnages et de grands négociants.

Les textes font la distinction entre les « gens du roi » – le personnel dont la vie est centrée sur le Palais et ses annexes où ils résident – et les « fils d'Ougarit », qui habitent le reste de la ville. Mais, dans les quartiers urbains, coexistent dans les mêmes îlots des résidences de grands personnages, des maisons plus modestes, des boutiques, ce qui montre l'imbrication étroite des diverses couches de la société ougaritienne.

Les textes fiscaux et économiques laissent entrevoir autour de la capitale la gestion d'un vaste territoire ; ils donnent des listes de villes, de villages, de fermes et d'exploitations agricoles, dont la prospérité assure celle de la population du royaume. Sur la base de ces textes, à titre d'hypothèse, on a évalué la population du royaume à environ 35 000 habitants, celle de la capitale à 6 000 ou 8 000 habitants : cette évaluation ne contredit pas ce qu'on peut proposer à partir de l'analyse des vestiges de l'habitat.

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Écrit par

  • : professeur à l'Institut catholique de Paris
  • : agrégée de l'Université (lettres classiques), docteur ès lettres, directeur de recherche émérite au C.N.R.S.

Classification

Médias

Carte du royaume d'Ougarit au Bronze récent - crédits : Encyclopædia Universalis France

Carte du royaume d'Ougarit au Bronze récent

Tell de Ras Shamra-Ougarit - crédits : Encyclopædia Universalis France

Tell de Ras Shamra-Ougarit

Autres références

  • BAAL

    • Écrit par
    • 853 mots

    Divinité adorée dans de nombreuses communautés du Proche-Orient antique, spécialement par les Cananéens, qui semblent en avoir fait un dieu de la fertilité. Le terme sémitique baal (en hébreu, ba‘al) signifiait « possesseur » ou « seigneur », bien qu'on ait pu l'utiliser de façon plus...

  • CHYPRE ANTIQUE

    • Écrit par et
    • 5 563 mots
    ...chypriote, accordèrent aux rois de ce pays le titre de « frère », comme l'atteste la correspondance diplomatique retrouvée accidentellement à Tell el-Amarna. Dès cette période également, les rois de Chypre entretenaient des relations d'amitié, renforcées par des liens matrimoniaux, avec la maison royale dans...
  • DAGAN ou DAGON

    • Écrit par
    • 334 mots
    • 1 média

    D'origine inconnue et resté étranger à la culture sumérienne, le dieu Dagan appartient surtout à la religion des anciens sémites. Son nom, qui pourrait signifier « grain », donne une idée médiocre de son importance : il est en réalité à la Syrie ce qu'est Enlil à la Mésopotamie : la...

  • ÉCRITURE (notions de base)

    • Écrit par
    • 2 596 mots
    • 7 médias
    Les deux premiers alphabets sont inventés au cours de la seconde moitié du IIe millénaire avant J.-C. L’alphabet cunéiforme d’Ugarit, d’usage courant au xive siècle avant J.-C., comprend trente signes. Il est utilisé pour écrire des langues de même famille (araméen, hébreu, ougaritique et...
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