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OUVERTURE DU PIPELINE B.T.C.

Le pipeline B.T.C. (Bakou-Tbilissi-Ceyhan) est un oléoduc qui a été inauguré le 13 juillet 2006. Il permet d'acheminer le pétrole de la mer Caspienne (troisième réserve mondiale de pétrole), depuis Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan, jusqu'au grand port de Ceyhan, au sud-est de la Turquie, en passant par Tbilissi, en Géorgie. Ce pétrole peut ainsi être exporté sur les marchés mondiaux sans passer par la Russie, l'Iran ou la mer Noire.

Long de 1 760 kilomètres, le pipeline est composé de 150 000 sections de tube de 12 mètres de longueur et de 8 stations de pompage. Sa construction, commencée en septembre 2002, s'est réellement achevée en 2007 avec l'enfouissement de l'oléoduc, décidé pour des raisons de sécurité. Elle a coûté 4 milliards de dollars. Près de quinze mille personnes y ont travaillé pendant cinq ans.

Créé pour réduire la dépendance des États-Unis vis-à-vis du pétrole du Moyen-Orient, le B.T.C. évite, au prix d'un trajet plus long et plus difficile, de traverser des zones (Arménie, Iran...) qui, d'un point de vue géopolitique, auraient pu rendre son exploitation plus difficile ou moins sûre.

Le pipeline B.T.C. a une durée de vie de quarante ans, et il devrait permettre d'acheminer un million de barils par jour. Il sert ainsi à diminuer le nombre de navires pétroliers (ou supertankers) qui naviguent au large des détroits du Bosphore et des Dardanelles, et donc à réduire les risques de catastrophe naturelle sur les côtes de la mer Noire. Sa construction a également renforcé le poids politique de la Turquie et a profité à l'économie de la Géorgie, qui peut ainsi affirmer une plus grande indépendance vis-à-vis de la Russie.

— Arnaud BALVAY

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