PAK CHONGHWA (1901-1981)
Poète et romancier coréen, Pak Djong-hoa, ou Chonghwa, créa, en 1922, avec les hommes de lettres coréens Hyon Djin-gǒn (1900-1941) et Ra To-hyang (1902-1927), la revue littéraire Päk-djo (Marée blanche) dans laquelle fut publiée une série de ses poésies, dont nous devons citer l'Éloge de la mort (Sa eui ye-tchan, 1923) qui exprime le mieux ses considérations sur la société désespérante et angoissante, que seule la mort pourrait ignorer totalement. Cette poésie représente fort bien le sentiment des intellectuels coréens vis-à-vis de leur pays colonisé depuis 1910, et leur déception d'avoir échoué dans le gigantesque mouvement pour l'indépendance de mars 1919. Le sentiment nationaliste de Pak Djong-hoa l'opposa aux écrivains de la Korea Artista Proleta Federatio (K.A.P.F.), communisante, dont l'influence se fit lourdement sentir, même chez des romanciers apolitiques comme Li Hyo-sǒk (1907-1940) ou Yu Djin-o (né en 1906). Pour détourner l'attention du public de la K.A.P.F., il écrivit, en suivant l'exemple donné par Li Koang-su, des romans historiques populaires comme Le Sang dans les habits de soie (Keum-sam eui p'i, 1935), Printemps attendu (Tä tchun bu, 1940). Spécialisé dans ce domaine, il publia plus tard L'Invasion japonaise de l'année Im-djin (Im-djin wö-ran, 1955-1958).
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Ogg LI : docteur d'État ès lettres, professeur à l'université de Paris-VII
Classification
Autres références
-
CORÉE - Littérature
- Écrit par Ogg LI , Marc ORANGE et Martine PROST
- 9 648 mots
...plus importants furent O Sangsun (1894-1963), Min T'aewŏn (1894-1935), Hwang Sŏgu (1895-1960), que pour ceux de la deuxième tendance représentée par Pak Chonghwa (1901-1981), An Sŏkju (1901-1950), Pak Yŏnghŭi (1901- ?). Ces derniers eurent, cependant, la particularité d'exalter souvent leur rêve,...