PAK KYONG-NI (1926-2008)

Poète et romancière sud-coréenne saluée par la critique internationale, Pak Kyong-ni est l'auteur d'une épopée en vingt et un volumes, Toji (1969-1994, La Terre), relatant l'histoire tumultueuse de la Corée de 1897 à 1945. L'auteur a mis plus de vingt-cinq ans à terminer cet ouvrage, chef-d'œuvre de la littérature coréenne récompensé par de multiples prix.

Née le 28 octobre 1926 à Tongyeong, dans la province de Kyongsang-Sud, Pak Kyong-ni (ou Park Kyung-ni) publie très tôt deux nouvelles, « Gyesan » (1955, « Calcul ») et « Heuk heuk baek baek » (1956, « Tout blanc, tout noir », paru en France dans l'anthologie La Chanteuse de Pansori. Prose coréenne contemporaine). Elle doit cependant attendre quelques années pour se faire remarquer avec le roman Kim yakkuk ui ttal tul (1962, Les Filles du pharmacien Kim). Nombre de ses œuvres, telles que Pulshin shidae (1957, « L'Âge de la méfiance ») et Shijang kwa chonjang (1964, Le Marché et le Champ de bataille), comptent, parmi leurs personnages, une femme devenue veuve pendant la guerre de Corée, une situation qui reflète l'expérience personnelle de l'auteur. En 1999, elle fonde le centre culturel Toji à Wonju, dans le Kangwon, établissement qui accueille de jeunes auteurs et encourage la prise de conscience écologique – un thème qui traverse également nombre de ses poèmes. En 2003, l'écrivain se lance dans la rédaction du roman Nabiya cheongsam-gaja, conçu comme la suite de Toji. Des problèmes de santé l'empêcheront cependant de venir à bout de projet. Souffrant d'un cancer diagnostiqué durant l'été de 2007, elle s'éteint quelques mois plus tard, le 5 mai 2008, à Séoul.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS