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PALÉONTOLOGIE

Paléontologie humaine

La paléontologie humaine ou paléoanthropologie (cf. paléoanthropologie) est une des branches les plus jeunes des sciences paléontologiques. Son objet et sa méthode se précisèrent lentement ; elle a maintenant nettement pris conscience de ses possibilités et su dégager ses tâches essentielles.

D'où vient l'homme ? C'est le problème de nos origines, de notre insertion dans le monde animal. La paléontologie humaine, à ses débuts, a porté tout son effort sur la recherche de l'ascendance animale de l'homme. Personne ne doute du caractère animal de l'homme, mais en se limitant à cette seule perspective on ne saisit qu'un aspect du phénomène humain. Or c'est la totalité de celui-ci que l'on veut connaître, et sa caractéristique la plus évidente est l'intelligence.

La genèse humaine comporte deux temps. Au premier correspond l'individualisation du rameau humain par rapport aux autres Primates. Le second se définit par l'apparition de la pensée réfléchie, caractère véritable de l'hominisation.

Dans la phase qui précède l'hominisation, temps où les Hominidés ne manifestent pas de faculté raisonnable, les premiers documents paléontologiques sûrs dont nous disposons pour suivre la montée vers la forme humaine concernent les Australopithèques, connus d'Afrique orientale et d'Afrique du Sud. Si on ne peut voir en eux d'une façon certaine les formes ancestrales de l'homme, autrement dit du genre Homo, ils donnent sans aucun doute de celles-ci une image approximative.

Le plus ancien représentant du genre Homo, reconnaissable à sa capacité cérébrale et à son aptitude à fabriquer des outils, est l'Homo habilis, qui nous apparaît en Afrique orientale et remonte à près de trois millions d'années.

Il est suivi par Homo rudolfensis, H. ergaster puis Homo erectus, ce dernier étant décrit d'abord à Java et en Chine. Il commence à conquérir le reste du monde et peut s'adapter à un autre environnement, si bien que l'on observe en divers points une transformation (H. heidelbergensis, H. neanderthalensis) qui voit l'apparition d’Homo sapiens(cf. hominidés ; néandertaliens).

À côté de l'évolution biologique de l'homme, il existe une évolution sociale. On a dit depuis longtemps, mais le paléontologue ne s'en est rendu compte que plus récemment, que l'individu, avec ses facultés perfectionnées, non seulement est fait pour la vie sociale, mais que « l'organisation sociale est la véritable condition organique de l'apparition de ces hautes facultés ». D'après ce que lui révèlent les fouilles des préhistoriens, le paléontologue ne peut connaître que quelques traces, quelques vestiges de cette vie sociale qui plonge ses racines dans l'animalité antécédente. Mais il doit incorporer à ses synthèses les résultats de ces découvertes, par exemple les aménagements relevés dans la grotte acheuléenne du Lazaret, à Nice, et les habitats de plein air du Périgord. Ainsi commencent à se dessiner les grandes lignes d'une histoire des structures sociales.

— Jean PIVETEAU

— Patrick DE WEVER

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Écrit par

  • : membre de l'Académie des sciences, professeur émérite à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
  • : professeur émérite, Muséum national d'histoire naturelle, Paris
  • : professeur honoraire à la Sorbonne, membre de l'Académie des sciences

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Georges Cuvier - crédits : Fine Art Images/ Heritage Images/ Getty Images

Georges Cuvier

Georges Cuvier et la paléontologie - crédits : Encyclopædia Universalis France

Georges Cuvier et la paléontologie

Troodon - crédits : Encyclopædia Universalis France

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