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PAREMENT D'AUTEL & ANTEPENDIUM

Au sens large, le parement d'autel désigne tout type d'ornement placé sur le devant de la table d'autel pour le masquer et pour le décorer. Au sens strict, l'expression désigne un ornement de drap (soie, satin ou velours) enrichi de broderies ou de peintures. Le parement de Narbonne, conservé au musée du Louvre, est une grande pièce rectangulaire de soie blanche peinte en grisaille. Cette œuvre, qui représente la Passion du Christ, est en harmonie noire et blanche car elle était destinée à décorer l'autel en temps de carême. Elle fut donnée par le roi Charles V et sa femme Jeanne de Bourbon qui sont représentés, agenouillés, dans les angles inférieurs de la pièce. De nombreux parements d'autels des xviie, xviiie et xixe siècles sont aniconiques et ne valent que par la splendeur de leur étoffe. On distingue généralement le parement d'autel au sens strict, qui est d'étoffe, et cela est confirmé par les textes médiévaux eux-mêmes, du devant d'autel ou antependium, qui remplit la même fonction, mais qui est de bois sculpté ou peint (exemple provenant de l'église de Dale en Norvège et conservé au musée de Bergen), de cuir (Saint-Wulfran d'Abbeville, début du xve s.), d'or (autel de Bâle, xie s., conservé au musée de Cluny à Paris ; devant d'autel d'Aix-la-Chapelle, xie s.), d'argent (Notre-Dame de Paris, xive s., disparu) ou de vermeil (Saint-Denis, xviiie s.).

— Maryse BIDEAULT

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