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PARIÉTAIRE

Plante sans aucun attrait, la pariétaire officinale (Parietaria officinalis L. ; urticacées) n'est pas sans vertus. Connue des médecins des premiers siècles, qui l'indiquaient dans la toux, les maux de gorge, les maladies de peau, les tumeurs, les traumatismes, célébrée comme vulnéraire et antilithiasique à la Renaissance, elle gardera de nombreux usages jusqu'au xviiie siècle. Très dénigrée au xixe siècle, elle est peu usitée officiellement de nos jours, malgré une expérimentation favorable. Dans les campagnes, on lui fait encore confiance çà et là. Riche en mucilage et en nitrate de potasse, la pariétaire est adoucissante et puissamment diurétique. L'infusion (10 g de plante fraîche bien lavée, ou 15-30 g de plante sèche, par litre d'eau ; aromatiser au zeste de citron, au fenouil, etc. ; 4 tasses par jour) est indiquée dans diverses affections (lithiase urinaire, strangurie, oligurie, cystite, néphrite, hydropisie, congestion pulmonaire, grippe). Elle est considérée également comme dépurative, cholagogue, antirhumatismale en pratique populaire. Le suc a été prescrit dans certains troubles nerveux, contre l'épilepsie, les syncopes, les menaces d'éclampsie ; en usage externe, elle peut être appliquée sur les hémorroïdes, les inflammations, les ulcères. La pariétaire est une plante à étudier.

— Pierre LIEUTAGHI

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