Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

PARIÉTALES

Caractères généraux

Pariétales : structure florale - crédits : Encyclopædia Universalis France

Pariétales : structure florale

Tous les types sont représentés chez les Pariétales : plantes herbacées, annuelles, bisannuelles ou vivaces, lianes, arbres et arbustes. Les familles les plus représentatives sont les Violacées, les Droséracées, les Cistacées, les Tamaricacées et les Passifloracées, auxquelles on rattache un certain nombre de familles surtout tropicales. Les fleurs sont construites sur le type pentamère, et l'ovaire, souvent formé de trois carpelles, est uniloculaire à placentation pariétale.

Ochnacées - crédits : Encyclopædia Universalis France

Ochnacées

Le groupe des Ochnacées, qui, pour certains auteurs, constitue un ordre distinct, celui des Ochnales, comprend des arbres généralement pourvus d'un appareil sécréteur sous forme de canaux et de poches schizogènes, à feuilles le plus souvent alternes et stipulées. Les fleurs, en général pentamères et pentacycliques, ont, par contre, un androcée méristémone et un ovaire qui a tendance à devenir pluriloculaire et dont la placentation est le plus souvent axile. Enfin, le calice est fréquemment accrescent, donnant des fruits ailés (Ochnacées, Diptérocarpacées, Dilléniacées). On en rapproche les Théacées, bien qu'elles soient dépourvues d'appareil sécréteur et de stipules.

La fleur pentamère (5 S+5 P+5 E+ 3 C) des Violacées, régulière chez certaines formes tropicales, est zygomorphe chez les violettes des régions tempérées : la corolle possède généralement deux pétales postérieurs dressés, deux latéraux (également dressés chez les pensées) et un pétale antérieur portant à sa base un éperon qui fait saillie entre deux sépales et sert à collecter le nectar produit dans les appendices des étamines. Le pollen est généralement binucléé. Comme chez la plupart des plantes nectarifères, la pollinisation est assurée par les insectes. Toutefois, dans bien des cas, la cléistogamie est de règle et la pollinisation se fait directement par contact des anthères sur le stigmate. Le fruit, qui s'ouvre en trois valves, est une capsule à déhiscence loculicide. Les graines, albuminées, sont pourvues d'un arillode (élaïosome) attirant les fourmis qui assurent leur dispersion. Des Violacées on rapproche les Flacourtiacées, bien que l'androcée soit très variable (1 à n étamines disposées en cycles ou en faisceaux).

Dionée attrape-mouche - crédits : De Agostini/ Getty Images

Dionée attrape-mouche

Les Droséracées diffèrent des Violacées par l'absence de stipules, par la présence d'anthères extrorses et non introrses, et par le pollen trinucléé. Ces plantes sont herbacées, parfois bulbeuses, sous-ligneuses ou aquatiques flottantes (Aldrovandia), souvent dépourvues de racine principale. Les feuilles, fréquemment disposées en rosette, parfois enroulées ou repliées en crosse dans le bouton, sont sensibles aux excitations mécaniques (par contact) et chimiques ; de plus, elles portent habituellement des poils glanduleux, parfois irritables, sécrétant des substances mucilagineuses qui attirent et engluent les insectes ; ceux-ci, ainsi piégés, peuvent ensuite être digérés par des enzymes protéolytiques : il s'agit donc de plantes carnivores (Drosera, Dionaea). Les fleurs sont composées de 4-5(8) S + 4-5(8) P + 4-5(20) E + 2-5 C. Le fruit est une capsule, et les graines albuminées ont parfois une déhiscence irrégulière. Comme chez les Violacées, les cas de cléistogamie et d'autogamie ne sont pas rares. Le genre le plus important, Drosera, est caractéristique des stations marécageuses ; les Drosera ou rossolis se rencontrent principalement en association avec les mousses, et en particulier avec les sphaignes dans les tourbières où les eaux sont parfois extrêmement acides (on y a relevé des pH voisins de 3,5 ; Thiébaud, 1970).

Les Cistacées se distinguent des Violacées par leurs feuilles le plus souvent opposées, par leurs fleurs actinomorphes, disposées sur des pédoncules axillaires, par leurs pétales parfois chiffonnés, par leur androcée composée de deux[...]

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : biologiste, conservateur au Conservatoire et Jardin botanique de la Ville de Genève

Classification

Médias

Pariétales : structure florale - crédits : Encyclopædia Universalis France

Pariétales : structure florale

Ochnacées - crédits : Encyclopædia Universalis France

Ochnacées

Dionée attrape-mouche - crédits : De Agostini/ Getty Images

Dionée attrape-mouche

Autres références

  • VIOLETTE

    • Écrit par
    • 132 mots

    La pensée sauvage (Viola tricolor L. ; violacées) aux multiples variétés renferme un peu d'huile essentielle composée surtout de salicylate de méthyle, de l'acide salicylique, des tanins, une saponine. C'est une excellente dépurative, très efficace dans certaines dermatoses : croûtes de lait infantiles,...