PARISETTE
Plante vénéneuse (Paris quadrifolia L. ; liliacées) dont toutes les parties, surtout les feuilles, renferment deux glucosides toxiques, le paristyphnoside et le paridoside, qui dérive vraisemblablement du premier par hydrolyse. Elles contiennent, en outre, de l'asparagine, des acides citrique, malique, phosphorique, une résine, probablement des alcaloïdes. Antidote des poisons pour les médecins du xvie siècle, qui croyaient beaucoup aux antagonismes entre les substances délétères, et prescrite autrefois contre la folie, la parisette est effectivement antispasmodique et narcotique, entraînant à faible dose (2 baies) : gastralgie légère, migraine, somnolence ; à plus forte dose : nausées, anxiété, vomissements, diarrhée, dilatation puis contraction de la pupille, accélération puis ralentissement du cœur. Poison du système nerveux, curarisante au niveau musculaire, la plante pourrait connaître des emplois en phytothérapie. Les homéopathes l'indiquent dans certains troubles nerveux, la toux avec expectoration, l'extinction de voix, les rhumatismes. Les anciens emplois externes (plaies, brûlures) sont à proscrire. Les baies, qui ont connu des emplois tinctoriaux, entraient dans les philtres d'amour au Moyen Âge.
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Écrit par
- Pierre LIEUTAGHI : écrivain, lauréat de la Société botanique de France
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