- 1. Différentes catégories de particules
- 2. Sources des particules atmosphériques
- 3. Cycle des particules atmosphériques
- 4. Formation, composition et transformation des particules atmosphériques
- 5. Particules atmosphériques et climat
- 6. Visibilité
- 7. Particules fines et santé
- 8. Particules fines et patrimoine
- 9. Bibliographie
PARTICULES ATMOSPHÉRIQUES
Particules fines et patrimoine
Outre l’impact sanitaire en zone urbaine, les fortes concentrations en particules fines ont également des conséquences sur la dégradation physique et esthétique du bâti et notamment sur la pierre, le ciment et le verre.
Il est commun d’observer sur certains monuments et statues des zones noircies et des zones claires. Les zones claires correspondent généralement aux parties exposées à la pluie, qui élimine la pollution déposée. Ce n’est pas le cas dans les zones noircies qui sont protégées des pluies et où l’effet de la pollution atmosphérique est bien visible. Ces parties sombres correspondent à des dépôts de suies et de cendres volantes (provenant de la combustion) dans une matrice constituée de gypse. Ce gypse est lui-même issu d’un phénomène de sulfatation, c’est-à-dire de réaction entre les carbonates constituant la pierre et un gaz polluant qu’est le dioxyde de soufre. Du fait d’une politique stricte sur les émissions de dioxyde de soufre, la concentration de ce gaz a fortement diminué depuis le milieu des années 1980 en Europe. L’héritage de plusieurs années de pollution depuis le début de l’ère industrielle reste cependant visible sur différents monuments. C’est également le cas sur les vitraux pour lesquels la pollution atmosphérique engendre une augmentation de leur opacité. Même si la pollution au soufre a fortement baissé, des études montrent que les oxydes d’azote associés aux particules de suie produites par le trafic automobile agissent dans le même sens, comme en témoigne la salissure ou l’encrassement des vitrages qui constitue l’un des phénomènes d’altération les plus visibles en environnement urbain. Les coûts d’entretien considérables engendrés par ce phénomène touchent également la pierre, les mortiers, les peintures et les divers enduits de façade.
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Écrit par
- Karine DESBOEUFS : professeure, université Paris-Diderot
- Jean-François DOUSSIN : professeur des Universités, professeur de chimie de l'atmosphère et physique de l'environnement, université Paris-Est Créteil Val-de-Marne, Institut Pierre-Simon-Laplace
Classification
Médias
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