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DUPOND PATRICK (1959-2021)

Patrick Dupond - crédits : Jack Mitchell/ Getty Images

Patrick Dupond

Danseur étoile de l’Opéra de Paris, le Français Patrick Dupond a enthousiasmé son public dans le monde entier grâce à une présence charismatique, une générosité d’artiste et des qualités techniques et artistiques exceptionnelles.

Une formation à la française

Né à Paris le 14 mars 1959, Patrick Dupond est issu d’un milieu modeste, élevé par une mère très jeune (ils n’ont que dix-sept ans d’écart) qui cherche à canaliser l’énergie de son fils. Rétif au judo et au football, il s’enthousiasme en entendant la musique venue d’un cours de danse. Très doué, il est alors dirigé vers Max Bozzoni, danseur étoile de l’Opéra de Paris, qui sera son mentor durant toute sa carrière. En 1969, à l’âge de dix ans, il entre à l’école de danse de l’Opéra. Son fort caractère lui vaudra plusieurs menaces de renvoi de la part de Claude Bessy, la directrice de cette école. Il intègre le Ballet de l’Opéra de Paris en septembre 1974 avec une dispense d’âge. Immédiatement, Roland Petit lui offre une variation dans La Symphonie fantastique (1975), puis un rôle de soliste dans Nana (1976).

Jeune quadrille (l’échelon de base dans le corps de Ballet de l’Opéra de Paris), Patrick Dupond décide de se présenter au Concours international de Varna, en 1976. Ce concours prestigieux, organisé en Bulgarie, récompense essentiellement les danseurs soviétiques. Il devient le premier Français à remporter la médaille d’or. Cette victoire, inattendue dans le contexte de la guerre froide, va propulser Patrick Dupond sur le devant de la scène internationale et dans les médias.

Dès lors, sa carrière prend son envol. Youri Grigorovitch, président du jury de Varna, lui confie le rôle de Kourbski dans Ivan le Terrible en octobre 1976 à l’Opéra de Paris. Il enchaîne avec LeFils prodigue de George Balanchine, Solor dans La Bayadère de Rudolf Noureev, le bouffon du Lac des Cygnes de Vladimir Bourmeister, Mercutio dans Roméo et Juliette de Grigorovitch. On le considère moins alors comme un danseur romantique que comme un danseur de demi-caractère à qui l’on confie des seconds rôles fondés avant tout sur la virtuosité technique.

Doté d’une souplesse inédite chez les garçons, Patrick Dupond amplifie l’extension du mouvement et impressionne également par sa capacité d’élévation dans les sauts et par son aptitude à enchaîner jusqu’à dix tours dans les pirouettes. Surtout, son charisme solaire lui vaut un succès public foudroyant. Maurice Béjart lui offre le rôle principal dans le Bolérodès 1979 et Roland Petit crée pour lui Le Fantôme de l’Opéra en 1980. Il est nommé danseur étoile le 30 octobre 1980 dans Vaslaw, un ballet créé pour lui par John Neumeier. Ce dernier lui offrira également le rôle comique de Puck en 1982 dans Le Songe d’une nuit d’été.

Patrick Dupond danse alors tous les grands ballets classiques (Giselle, Don Quichotte, La Belle au bois dormant, Casse-Noisette) et les créations des Ballets russes (Petrouchka, L’Après-midi d’un faune, Le Tricorne). Il connaît un succès mondial, particulièrement au Japon qui l’accueille en véritable « rock star ».

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Patrick Dupond - crédits : Jack Mitchell/ Getty Images

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