BARAN PAUL (1926-2011)

Ingénieur électricien américain, Paul Baran a inventé le concept de réseau distribué et, parallèlement aux travaux de l'informaticien britannique Donald Davies, la transmission de données par paquets. Ces inventions ont fourni les bases d'Internet.

Paul Baran naît le 29 avril 1926 à Grodno en Pologne (aujourd'hui Hrodna en Biélorussie). En 1928, sa famille s'installe à Philadelphie, en Pennsylvanie (États-Unis). Il y étudie l'électrotechnique à l'Institut de technologie Drexel (aujourd'hui université Drexel), et en sort diplômé en 1949. Il part ensuite à l'université de Californie à Los Angeles (U.C.L.A.), et obtient une maîtrise ès sciences en 1959. La même année, il entre à la Rand Corporation, où il entreprend des travaux de recherche pour le compte du gouvernement américain. Son objectif est de développer une technique de transmission de données autorisant, en cas d’attaque nucléaire, la pérennité des communications malgré la destruction des réseaux centralisés conventionnels.

Baran imagine un réseau de communication dit distribué qui utilise des technologies numériques sans centralisation de l'information et sans ligne de transmission dédiée. Dans ce système, les messages et les unités de données informatiques sont fragmentés en « blocs de données », ou « paquets », avant d'être acheminés successivement vers l'adresse de destination, où ils seront réassemblés. De 1960 à 1962, la Rand Corporation publie une série d'études rendant compte des travaux de Baran sur la transmission par paquets.

En 1968, Baran quitte la Rand Corporation pour devenir l'éminence grise de la D.A.R.P.A. (Defense Advanced Research Projects Agency, l'agence du ministère de la Défense américain pour les projets de recherche avancée), où il œuvre à la mise au point du réseau de communication à haute vitesse Arpanet, précurseur d'Internet. Paul Baran fondera ensuite plusieurs entreprises liées aux télécommunications et à Internet.

Il meurt le 26 mars 2011 à Palo Alto, en Californie, des suites d'un cancer du poumon.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS