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BARTHEZ PAUL JOSEPH (1734-1806)

Médecin français, chef de l'école de Montpellier et l'un des fondateurs de la théorie vitaliste qui influença les savants du xixe siècle. Cette théorie eut des admirateurs, dont X. Bichat, mais elle fut violemment critiquée par F. Magendie et Claude Bernard.

Docteur de la faculté de médecine de Montpellier à 19 ans, Barthez passe quelques années à Paris où il se lie avec d'Alembert et avec les milieux intellectuels de la capitale. En 1755, il est médecin ordinaire de l'armée durant la guerre de Sept Ans, mais, atteint du typhus des camps, il regagne Paris en 1757 et collabore à l'Encyclopédie et au Journal des savants. Nommé en 1760 professeur de médecine à la faculté de Montpellier, dont il deviendra chancelier, il expose sa théorie du « principe vital » qui régit l'âme, la vie animale et la vie de relation, les mouvements volontaires en particulier dans De principio vitali hominis (1773), Nova Doctrina de functionibus naturae humanae (1774) et Nouveaux Éléments de la science de l'homme (1778). Mécontent de l'opposition rencontrée chez ses confrères, il démissionne de ses fonctions, s'installe à Paris (1780), soutient sa thèse de docteur en droit et acquiert une charge de conseiller à la Cour des aides. Mais la médecine l'attire et il devient l'année suivante médecin consultant de Louis XVI et du duc d'Orléans, médecin-chef de tous les régiments de dragons et conseiller d'État. En 1789, la position réactionnaire qu'il adopte dans Libre Discours sur la prérogative que doit avoir la noblesse dans la Constitution et les États généraux de la France l'oblige à quitter Paris et à vivre dans un village languedocien jusqu'à ce que J. A. Chaptal le réintègre, en l'an IX, comme professeur honoraire de la faculté de Montpellier. Il publie en 1798 un ouvrage : Nouvelle Mécanique des mouvements de l'homme et des animaux, dans lequel il applique les lois de l'action vitale des muscles à l'étude des mouvements de locomotion animale. Il fut membre de l'Académie des sciences et de nombreuses sociétés savantes européennes.

— Jacqueline BROSSOLLET

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    ...Auguste Comte – où s'expriment des lois indifférentes aux exigences propres du vivant, Bichat se présentait comme un Stahl purgé de théologie. Cette purgation avait été en partie l'œuvre de l'école médicale de Montpellier, et singulièrement de P. J. Barthez. Les Nouveaux Éléments...
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    Au xviiie siècle, Paul Joseph Barthez (1734-1806) attribue les phénomènes de la vie à un « principe vital », distinct des forces physico-chimiques et de l'âme pensante. Médecin de l'École de Montpellier, il se réclame explicitement de la tradition hippocratique : « J'appelle principe vital de l'homme...