NIZAN PAUL (1905-1940)
Le militant, le journaliste et le reporter
« Les actions peuvent être des philosophies », avait déclaré Nizan. Fidèle à ce précepte, il met sa plume et son temps au service du marxisme-léninisme. Intéressées par cette pensée d'avant-garde, de nombreuses revues s'ouvrent à lui : La Revue marxiste (1929), Bifur (1930), Monde (1931), La Revue des vivants (1932), La Nouvelle Revue française (1932), Europe (1933), Commune (1933), La Littérature internationale (1933), Vendredi (1935), Les Cahiers de la jeunesse (1937), Les Cahiers du bolchevisme(1938) ; Nizan y publie des notes de lectures et des manifestes.
Mais il rêve d'un engagement plus total et, dès 1932, pose sa candidature à la députation sur la liste communiste. Battu, il dirige à Paris la Librairie de l'Humanité. En 1934, il se rend en Russie et en Asie centrale comme invité du Komintern. Il assiste, à Moscou, au Premier Congrès des écrivains soviétiques qui doit se prononcer sur la direction à donner à la littérature nouvelle. En 1935, en France, il prend la parole au Congrès international des écrivains pour la défense de la culture. Chargé à L'Humanité de la rubrique de politique étrangère, il l'assure jusqu'en octobre 1937, date de son entrée au nouveau quotidien Ce soir. Il collaborera également, dans cet esprit, à Clarté, Regards, La Correspondance internationale, La Russie d'aujourd'hui. Dans un essai remarquable, consacré à l'art du chroniqueur diplomatique, « historien de l'immédiat », il consignera ses expériences et s'attaquera au problème de la critique des sources dont dispose le journaliste. C'est Chronique de septembre (1939), que la déclaration de guerre rejettera dans l'ombre.
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Écrit par
- Jacqueline LEINER : docteur ès lettres, professeur au département de langues romanes, université de Washington, Seattle
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