SABATIER PAUL (1854-1941)
Chimiste français né à Carcassonne et mort à Toulouse. Après des études à l'École normale supérieure de Paris, Paul Sabatier devient l'assistant de M. Berthelot et obtient son doctorat en 1880. Nommé professeur à Toulouse, il restera dans cette ville — laquelle reconnaîtra ce qu'elle lui doit en donnant le nom du chimiste à sa nouvelle université —, malgré des propositions intéressantes de chaire à la Sorbonne. Il s'intéresse d'abord à la chimie et à la physique. Puis avec ses élèves, entre autres Jean-Baptiste Senderens, il mène à bien de nombreuses expériences d'hydrogénation de composés organiques sous l'action catalytique du nickel et d'autres métaux (1897). Ce procédé a été appliqué, avec succès, depuis 1902 à la grande industrie chimique par Wilhelm Nordmann (durcissement des graisses, réduction de combinaisons de dioxyde de carbone et d'oxyde de carbone en aldéhydes, en alcools et en hydrocarbures). Il reçoit le prix Nobel en 1912, qu'il partagea avec V. Grignard, pour ses travaux sur l'hydrogénation.
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Écrit par
- Émile POULAT : directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales
Classification
Autres références
-
CATALYSE
- Écrit par Henri Jean-Marie DOU et Jean-Eugène GERMAIN
- 8 394 mots
- 7 médias
Sabatier écrivait en 1911 : « La catalyse nous semble donc en général résulter de phénomènes purement chimiques accomplis grâce à la présence du catalyseur qui donne, avec l'un des éléments du système primitif, une combinaison temporaire instable dont la destruction ou la réaction rapide sur les autres...