PAYS DE LA LOIRE, région administrative

Un bilan migratoire positif

Depuis le recensement de 1999, la croissance de la population est plus rapide dans les Pays de la Loire qu'en France métropolitaine : + 1 p. 100 contre + 0,7 p. 100. Ce dynamisme n'est guère spécifique à la région ligérienne car il touche l'ensemble des régions de la moitié occidentale du pays. Les Pays de la Loire se classent ainsi au cinquième rang pour le taux d'accroissement démographique sur la période 1990-2007. C'est la cinquième région française par le poids démographique (5,7 p. 100 de la population hexagonale en 2011).

Cette croissance démographique soutenue est due pour moitié à l'excédent du solde migratoire et, pour l'autre moitié, au solde naturel en nette progression depuis 1999. Cet équilibre traduit le passage d’une région d'exode à une région attractive. Dans cette région du littoral atlantique, tout comme dans les autres, la croissance démographique est essentiellement tirée par les départements du littoral.

Alors que dans les années 1990 les Pays de la Loire connaissaient un déficit migratoire de jeunes adultes, cette spécificité de la région s'amenuise à partir du début des années 2000. Les apports entre les différentes catégories d'âges deviennent relativement équilibrés et les jeunes adultes émigrent beaucoup moins. Ainsi, le nombre de ménages a crû de 10 p. 100, soit une augmentation supérieure à la moyenne nationale, notamment pour les ménages d'une seule personne et les couples sans enfant. Cette hausse s'explique par le vieillissement de la population.

Enfin, les flux de migrants s'installant en Pays de la Loire viennent d'Île-de-France, des régions limitrophes et, même si la région compte très peu d'immigrés par rapport au reste de la France, ces derniers viennent principalement du Portugal, du Royaume-Uni et du Maghreb.

Le dynamisme de l'emploi et les spécificités économiques régionales

Le dynamisme économique des Pays de la Loire est incontestable malgré les retombées de la crise mondiale de 2008. Au cours des dernières décennies, la croissance de l'emploi y a été la plus rapide de toutes les régions métropolitaines et la région apparaissait également en tête, avec le Languedoc-Roussillon, pour la progression du produit intérieur brut (P.I.B.) entre 1900 et 2012 (hors Corse). Ce dynamisme économique a été soutenu par la création d'infrastructures de transports. Ainsi, l'arrivée du T.G.V. Atlantique en 1989 (même si la ligne à grande vitesse, dite L.V.G., ne concerne que le tronçon Paris-Le Mans) rapproche les principales villes de la région de Paris mais aussi des autres agglomérations françaises, grâce au contournement ferroviaire de la capitale : à titre d'exemple, le temps de trajet a été réduit de trois à deux heures entre Nantes et Paris. Par ailleurs, le maillage autoroutier des Pays de la Loire s'est poursuivi, avec l'ouverture, depuis la décennie 1980, de plusieurs tronçons autoroutiers ou de voies rapides (A11, A28, A81, A83, A85, A87).

Le taux d’emploi de la région ligérienne était de 65 p. 100 en 2011 ; il était supérieur de 3 points à la moyenne nationale. Cependant, la contribution de la région au P.I.B. national n’est que de 5 p. 100, bien qu’en progression, car les Pays de la Loire se situent à la cinquième place, en 2013, des vingt-deux régions françaises métropolitaines pour le P.I.B. par habitant. Celui-ci est inférieur à la moyenne de la France métropolitaine (28 700 euros contre 32 500 en 2013), en raison des spécificités économiques régionales. D'une part, les secteurs de l'agriculture et de l'industrie-construction sont encore prédominants (32,3 p. 100) par rapport à la moyenne nationale (26,1 p. 100), même si le secteur tertiaire représente désormais près des trois quarts de l'emploi régional, comme[...]