PAYS DE LA LOIRE, région administrative
La diversité régionale
Les inégalités de croissance démographique et économique
Le dynamisme démographique et économique des Pays de la Loire est très inégalement réparti. Du fait de la vigueur de leur solde migratoire, la Loire-Atlantique et la Vendée apparaissent nettement en tête pour le taux d'accroissement de la population (supérieur à 1 p. 100 par an depuis 1999). C'est également au sein de ces deux départements que l'augmentation du nombre d'emplois a été la plus soutenue. En revanche, avec un bilan migratoire et une croissance de l'emploi plus modestes, les autres départements sont en retrait pour le dynamisme démographique, avec des valeurs, pour la période 2006-2013, de + 0,4 p. 100 par an (la Sarthe), + 0,5 p. 100 par an (la Mayenne) et + 0,6 p. 100 par an (le Maine-et-Loire).
La distance au littoral et aux aires urbaines constitue un facteur déterminant des fortes inégalités en matière d'accroissement démographique. D'une part, les cantons qui bordent l'Atlantique enregistrent une forte croissance de leur population, étant donné la vigueur du solde migratoire. D'autre part, le taux d'évolution annuel moyen de la population est très nettement supérieur dans l'espace à dominante urbaine. Quelques aires urbaines n'enregistrent plus qu'une croissance modérée, qu'il s'agisse des deux plus importantes de l'espace ligérien, à savoir Nantes (+ 0,6 p. 100 par an) et Angers (+ 0,2 p. 100 par an), mais aussi une ville moyenne comme La Roche-sur-Yon (+ 0,4 p. 100), tandis que les communes les plus petites bénéficient d'une croissance rapide (+ 1,4 p. 100 par an) : c'est le phénomène de périurbanisation.
Des « campagnes vivantes »
Depuis 1999, le regain de croissance démographique a été particulièrement fort dans les communes rurales (+ 1,3 p. 100 par an). Celles-ci sont caractérisées par des densités de population relativement élevées, ce qui peut s'expliquer, au moins partiellement, par une forme de rurbanisation et par un essaimage des activités secondaires. L'industrie est en effet très présente dans ces territoires ruraux, où culmine la proportion d'actifs employés dans le secondaire, ce qui justifie l'expression « campagnes vivantes ». Les industries agricoles (matériel agricole, intrants) et agroalimentaires y occupent une place importante, même si leur contribution à l'emploi varie considérablement d'un lieu à un autre. Par ailleurs, d'autres secteurs sont également bien représentés, comme la métallurgie, la plasturgie, l'ameublement ou encore la construction-B.T.P. Toutefois, si les espaces ruraux des Pays de la Loire apparaissent comme des campagnes peuplées, c'est non seulement par l'importance relative de l'emploi industriel, mais aussi par la bonne résistance, voire la progression de ce secteur, ainsi que par la croissance du tertiaire.
La spécificité du Choletais
Le Choletais est souvent présenté, en France, comme le modèle de l'industrialisation en milieu rural. Cet espace comprend, pour l'essentiel, le sud-ouest du Maine-et-Loire et le nord-est de la Vendée et, de façon plus limitée, le sud-est de la Loire-Atlantique et le nord-ouest des Deux-Sèvres, département appartenant à la région Nouvelle-Aquitaine C'est une aire de peuplement dense, organisée selon une trame serrée de bourgs et de petites villes. Cette densité et cette diffusion du peuplement sont liées à un essaimage des industries, avec une spécialisation marquée dans la production de biens de consommation. L'activité traditionnelle du Choletais est l'habillement (deuxième pôle français après la région parisienne) et la chaussure (premier pôle). Toutefois, depuis les années 1950, un processus de diversification est à l'œuvre, porté notamment par les industries agroalimentaire, mécanique, du meuble, de la plasturgie ou[...]
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Écrit par
- François MADORÉ : professeur des Universités en géographie
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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