PEINTURE À FRESQUE SUR ENDUIT LISSE (Rome)
Jusqu'à la fin du iie siècle avant notre ère, les Romains décoraient les murs de leurs habitations selon un procédé illusionniste utilisé dans l'ensemble de la Méditerranée hellénisée : du stuc moulé et peint imitait des murs en appareil isodome (des pierres de mêmes dimensions), associant des marbres de diverses couleurs (premier style pompéien). C'est probablement l'arrivée à Rome des peintres grecs spécialisés dans les décors des théâtres, les « scénographes », qui entraîna l'apparition d'une nouvelle technique décorative, la peinture à fresque sur enduit lisse (deuxième style pompéien). Dans un premier temps, les scénographes se contentèrent d'imiter l'aspect de murs construits en marbres de différentes couleurs (marbres massifs ou simples placages), ajoutant parfois l'illusion que la pièce était plus grande qu'elle ne l'était en réalité (distinction entre l'espace réel et l'espace représenté) en peignant sur les murs des architectures feintes. Autour de — 80, ces maîtres des architectures peintes en perspective introduisirent de nouveaux thèmes (arcs, rotondes, portiques en arrière de la paroi, rideaux baissés, oiseaux), créant ainsi des allégories picturales porteuses de messages eschatologiques (les symboles, par exemple, de l'existence d'un parent défunt).
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Gilles SAURON : professeur d'archéologie romaine à l'université de Paris-IV-Sorbonne
Classification
Média