PEIRE D'AUVERGNE (actif entre 1158 et 1180)
D'origine bourgeoise, Peire d'Auvergne (d'Alvernha) fréquente la cour de Raimond Béranger IV de Barcelone et celle de Sanche III de Castille. Il acquiert une très grande renommée. Dante le place parmi les Antiquiores doctores. Il passe pour un disciple de l'art de Marcabru, dont il imite le style difficile dans une poésie élaborée, à la recherche d'une forme aussi raffinée que possible. Mais il ne semble pas atteindre à l'originalité de son modèle dont il évite ce que la critique moderne dénomme la « trivialité ». Sans doute ne peut-on juger exactement de cette originalité, faute de pouvoir saisir comme il conviendrait les intentions morales et religieuses de Peire. Il veut, en tout cas, renouveler la poésie en la dégageant des thèmes traditionnels. Orgueilleux de son savoir, il appartient à cette race d'écrivains pour qui l'art est le moyen de transcender la condition humaine. Malgré la noblesse et la force de l'expression qui ont fait sa réputation et imposé son influence, il passe pour un troubadour de second rang aux yeux de la critique actuelle. Peut-être simplement attend-il encore de meilleurs exégètes.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Charles CAMPROUX : professeur honoraire à l'université Paul-Valéry, Montpellier
Classification
Autres références
-
OCCITANES LANGUE ET LITTÉRATURE
- Écrit par Pierre BEC , Charles CAMPROUX et Philippe GARDY
- 7 327 mots
- 1 média
...ces diverses voix se feront entendre à travers les œuvres magistrales de Bernard de Ventadour, de Raimbaut d'Aurenja, de la comtesse de Die, de Peire d'Alvernha suivis de Giraut de Bornelh, Arnaud Daniel, Arnaud de Maruelh, Peire Vidal, Peire de Vic, Gaulcelm Faidit, et plus tard encore...