WARLOCK PETER (1894-1930)
Compositeur, critique musical, musicologue et éditeur de musique anglais, Peter Warlock est l'un des meilleurs compositeurs de mélodies anglaises du début du xxe siècle, et il a donné de remarquables éditions de musiques anciennes, en particulier élisabéthaine. Il utilisa généralement son véritable nom – Heseltine – pour ses travaux musicologiques, réservant son nom de plume – Peter Warlock – à ses œuvres musicales.
Né le 30 octobre 1894, à Londres, Philip Arnold Heseltine est en grande partie autodidacte mais il reçoit néanmoins les conseils de compositeurs comme Frederick Delius ou Bernard van Dieren. En 1920, il fonde la revue musicale The Sackbut. Il publie, entre autres ouvrages, Frederick Delius (Londres, 1923) et Carlo Gesualdo, Prince of Venosa, Musician and Murderer (Londres, 1926, coécrit avec C. Gray). Il fait également paraître des monographies sur Thomas Whythorne (Thomas Whythorne : An Unknown Elizabethan Composer, Londres, 1927) et édite de nombreux ayres anglais (The English Ayre (1598-1612), édité avec P. Wilson, Londres, 4 vol., Londres, 1922-1925 ; English Ayres : Elizabethan and Jacobean, édité avec P. Wilson, 6 vol., Londres, 1927-1931). Warlock transcrit et édite par ailleurs des œuvres de John Dowland, de Thomas Ravenscroft, d'Henry Purcell, et de bien d'autres compositeurs, ainsi que les manuscrits contenus dans le Giles Earle his Booke de 1615 (édités avec B. van Dieren, Londres, 1932).
Sa musique s'inspire de celle de l'époque élisabéthaine, de Delius, et (en particulier pour le contrepoint) de van Dieren, autant d'influences qu'il intègre dans un langage très personnel. Ses mélodies, qui constituent l'essentiel de sa production, sont remarquables pour leur parfaite adéquation entre la musique et le texte, pour leurs qualités mélodiques et pour leurs harmonies uniques. Citons notamment les cycles Lilligay (1922), The Curlew (d'après Yeats, 1920-1922) et Candlelight (12 Nursery Rhymes) (1923). Peter Warlock signe également des Folksong Preludes, pour piano (1918), une Capriol Suite, pour deux pianos et orchestre à cordes (1926), inspirée d'airs repris de l'Orchésographie (1589) de Thoinot Arbeau (Jehan Tabourot), ainsi que des chorals. Il meurt asphyxié (suicide ou accident ? le doute demeure) le 17 décembre 1930, à Londres.
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- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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