- 1. Le jeu des gouvernements
- 2. L'enfance du pétrole et le contrôle du marché
- 3. La formation de l'O.P.E.P. (1960)
- 4. Le déclenchement du premier choc pétrolier (1973)
- 5. Le deuxième choc (1979-1980) et l'émergence du marché
- 6. Le contrechoc pétrolier de 1986 et la fin de la parenthèse 1979-1985
- 7. L'influence américaine et les développements récents
- 8. La structure de l'offre mondiale d'énergie au début du XXIe siècle
- 9. La demande pétrolière mondiale : les consommateurs face à la pénurie
- 10. L'avenir de l'offre de pétrole
- 11. Que peut-on faire ?
- 12. Bibliographie
PÉTROLE Économie pétrolière
L'avenir de l'offre de pétrole
À l'époque du premier choc pétrolier, le catastrophisme du Club de Rome était exagéré : le pétrole restait abondant partout à la seule exception des États-Unis, qui étaient alors le seul pays arrivé à « maturité » pétrolière. Depuis lors, les circonstances ont changé. D'une part, la baisse du « gras » que constituaient les usages d'appoint du pétrole entre le premier choc de 1973 et le contrechoc de 1986 oblige, en cas de pénurie, à trancher dans le vif, à un coût économique et social élevé. D'autre part, depuis 1997, c'est plus de la moitié des pays producteurs du monde qui sont parvenus à la maturité pétrolière. Comme, en outre, les autres énergies font aussi face à des contraintes, on est entré dans une période instable. La flambée des prix des années 2000 en témoigne, tout comme la quasi-saturation des capacités de production. La fin de la progression des productions de pétrole des mers profondes et de l'ancienne Union soviétique, qu'on attend aux environs de 2010, constitue un facteur aggravant.
La production des champs du Moyen-Orient, pourtant vieux de plus de cinquante ans en moyenne, pourra-t-elle être accélérée pour satisfaire la demande ? Selon le banquier Matthew Simmons, aujourd'hui décédé, non seulement l'Arabie Saoudite ne peut augmenter sa production, mais il existe un risque de déclin du champ de Ghawar qui, à lui seul, assure plus de la moitié de la production saoudienne. À l'inverse, selon les officiels saoudiens, l'augmentation des capacités de production ne serait pas un problème. Pourtant, le discours de Sadar Al-Husseini (ancien responsable de l'exploration-production de l'Aramco) lors d'un séminaire „Oil & Money“ à Londres en octobre 2004, démentait cet optimisme : il mettait en doute les prévisions de l'administration américaine (similaires à celles publiées par l'Agence internationale de l'énergie), et affirmait que les chiffres de l'U.S.G.S. (United States Geological Survey) surévaluaient les réserves.
Certes, l’Arabie Saoudite a lancé un important programme d’investissement pour le développement de nouvelles capacités de production. Sur le papier, la capacité de production du pays pourrait monter à 12 millions de barils par jour à l’horizon de la décennie de 2010 mais, en attendant, cette capacité bute sur un plafond de 9 millions de barils. L’Irak a de son côté un potentiel d’augmentation significatif mais sans aucune certitude de parvenir un jour à le mettre en œuvre en raison des tensions politico-religieuses dans le pays, même si les estimations les plus récentes des productions sont effectivement à la hausse. L'autre problème du Moyen-Orient est sa consommation galopante, supérieure à 8 Mb/d en 2011 et à 9 Mb/d dès cette année. En bref, on voit mal l’O.P.E.P. non seulement compenser son propre déclin et celui des productions non-O.P.E.P., mais aussi satisfaire l’augmentation potentielle de la demande.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jean-Marie BOURDAIRE : consultant international
Classification
Médias
Autres références
-
ALASKA
- Écrit par Claire ALIX et Yvon CSONKA
- 6 048 mots
- 10 médias
...de croissance explosive ont succédé des temps de stagnation et de reflux. C'est au commerce des fourrures, aux ruées vers l'or, aux dépenses militaires, et enfin à l'exploitation du pétrole que l'on doit ces expansions économiques et démographiques. De 1988 à 2006, l'économie s'est stabilisée et a progressé... -
ALCANES
- Écrit par Jacques METZGER
- 3 614 mots
- 11 médias
Les pétroles sont des mélanges d'un grand nombre d'hydrocarbures, où les alcanes, notamment linéaires, prédominent, et de molécules fonctionnelles en petit nombre. Soumis aux opérations de raffinage, ils sont séparés par distillation fractionnée en coupes contenant des mélanges dont... -
ALGÉRIE
- Écrit par Charles-Robert AGERON , Encyclopædia Universalis , Sid-Ahmed SOUIAH , Benjamin STORA et Pierre VERMEREN
- 41 835 mots
- 25 médias
Mais les principales richesses du sous-sol algérien sont sans conteste ses gisements de pétrole et de gaz découverts dans les années 1950 dans le Sahara. -
AMOCO CADIZ MARÉE NOIRE DE L' (16 mars 1978)
- Écrit par Yves GAUTIER
- 469 mots
Le soir du 16 mars 1978, le supertanker Amoco Cadiz s'échoue face au petit port breton de Portsall (Finistère-Nord), libérant, en quinze jours, 223 000 tonnes de pétrole léger et 4 000 tonnes de fioul lourd. Les conséquences en sont lourdes : 300 kilomètres de côtes polluées, entre 19 000...
- Afficher les 116 références