- 1. Le jeu des gouvernements
- 2. L'enfance du pétrole et le contrôle du marché
- 3. La formation de l'O.P.E.P. (1960)
- 4. Le déclenchement du premier choc pétrolier (1973)
- 5. Le deuxième choc (1979-1980) et l'émergence du marché
- 6. Le contrechoc pétrolier de 1986 et la fin de la parenthèse 1979-1985
- 7. L'influence américaine et les développements récents
- 8. La structure de l'offre mondiale d'énergie au début du XXIe siècle
- 9. La demande pétrolière mondiale : les consommateurs face à la pénurie
- 10. L'avenir de l'offre de pétrole
- 11. Que peut-on faire ?
- 12. Bibliographie
PÉTROLE Économie pétrolière
L'enfance du pétrole et le contrôle du marché
Il aura fallu le monopole de la Standard Oil à partir des années 1880 et le gâchis des productions anarchiques à la suite de la découverte du champ géant d'East Texas pour décider en 1928 le gouvernement américain à contrôler les productions, principalement au Texas par la T.R.C. (Texas Railroad Commission), et mettre en place un système institutionnel adapté au pétrole.
L'année 1928 fut essentielle car, outre la création de la T.R.C. qui contrôlait le débit des puits, trois autres décisions majeures fondèrent l’industrie que nous connaissons :
– en aval, les parts de marché des « majors » en matière de raffinage et de distribution hors des Etats-Unis furent figées en l’état par l'accord (« as is ») d'Achnacarry (Écosse) conclu secrètement à l'occasion d'une chasse à la grouse ;
– General Motors se vit confier la création d'un service public de bus à Los Angeles. Son échec (délibéré ou non ?) consacrera la domination de la voiture automobile aux États-Unis ;
– en amont, la prospection pétrolière au Moyen-Orient fut répartie entre les « majors » en zones d'influence selon la « ligne rouge » tracée par Calouste Gulbenkian.
Lorsque se termine la Seconde Guerre mondiale, les acteurs dominants, les majors, sont en place. Ce sont des compagnies pétrolières internationales, intégrées du puits à la pompe, dont cinq sont américaines (Esso, Chevron, Texaco, Amoco et Gulf) et deux anglaises : Shell et BP. Elles ont les coudées franches au Moyen-Orient grâce à l’accord de la « ligne rouge » et vont être confortées par la rencontre entre le président Roosevelt et le roi Ibn Seoud à bord du cuirassé Quincy dans la mer Rouge (après Yalta en février 1945). Cette rencontre a lieu au moment où les États-Unis, jusque-là exportateurs net de pétrole, vont devenir importateurs net dès 1947-1948. Le Moyen-Orient, allié largement contrôlé par les États-Unis, voit ses immenses réserves mises en perce pour étancher la soif de pétrole du monde occidental, États-Unis en tête, ainsi que le montre l'étroite corrélation entre les exportations nettes de l'Arabie Saoudite et les importations nettes américaines.
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Écrit par
- Jean-Marie BOURDAIRE : consultant international
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