- 1. Le jeu des gouvernements
- 2. L'enfance du pétrole et le contrôle du marché
- 3. La formation de l'O.P.E.P. (1960)
- 4. Le déclenchement du premier choc pétrolier (1973)
- 5. Le deuxième choc (1979-1980) et l'émergence du marché
- 6. Le contrechoc pétrolier de 1986 et la fin de la parenthèse 1979-1985
- 7. L'influence américaine et les développements récents
- 8. La structure de l'offre mondiale d'énergie au début du XXIe siècle
- 9. La demande pétrolière mondiale : les consommateurs face à la pénurie
- 10. L'avenir de l'offre de pétrole
- 11. Que peut-on faire ?
- 12. Bibliographie
PÉTROLE Économie pétrolière
La structure de l'offre mondiale d'énergie au début du XXIe siècle
Au sein de l'O.C.D.E., compte tenu de la durée de mise en place de nouveaux investissements, les jeux sont faits pour l'hydraulique, le nucléaire et le charbon jusqu'à l'horizon 2020 car peu d'investissements ont été lancés depuis les années 1980 en raison de l'opposition que ces sources d'énergie suscitent au nom de la défense de l'environnement ou en raison de comportements de type NIMBY (not in my backyard, signifiant « pas chez moi »). En dehors de l'O.C.D.E., et en particulier dans les B.R.I.C. (Brésil, Russie, Inde et Chine), les investissements se poursuivent mais leur rythme est insuffisant. Dans toutes les régions du monde, la pression monte donc sur le pétrole, encore irremplaçable dans le secteur du transport, et sur le gaz, pour tous les usages fixes y compris la génération électrique
La situation est différente pour la production d'hydrocarbures aux États-Unis car la fin du déclin du prix du gaz au début des années 2000 et sa brutale montée à partir de 2005 ont permis une révolution technologique spectaculaire. Le gaz de schiste piégé dans une roche mère imperméable était connu depuis longtemps mais on n'en attendait pas de miracle. Trois catégories de gaz dit « non conventionnel » (gaz de charbon, gaz des réservoirs compacts et gaz de schiste) étaient effectivement connues et prises en compte dans les prévisions. Leur production, était prévue en hausse jusqu'en 2012-2015, avec une asymptote de 10 milliards de pieds cubes environ, répartie en 1.8 pour le gaz de charbon, 7 pour les réservoirs compacts et 1.2 pour le gaz de schiste) mais cette hausse n'était pas suffisante pour endiguer le déclin des champs conventionnels dont la production reproduisait fidèlement, avec un décalage de vingt-trois ans, le déclin des découvertes des années 1970 et 1980. De nombreux terminaux d'importation de gaz liquéfié furent alors construits aux États-Unis pour compenser la baisse attendue de la production domestique, par exemple celui de Cheniere à Sabine Pass en Louisiane, sur la côte du golfe du Mexique.
Poussés par les prix élevés du gaz américain jusqu'à 2009, les entrepreneurs tentèrent de relancer l'exploration-production des gisements de gaz non conventionnel. L'amélioration de la fracturation hydraulique, technique dans laquelle un mélange d'eau et de produits chimiques est injecté sous pression dans la roche pour ouvrir des drains et les maintenir ouverts, a débloqué le potentiel, d'abord pour le gaz sec (donc sans liquides) lorsque le prix était élevé, ensuite pour le gaz « humide » lorsque la baisse des prix du gaz à partir de 2009 rendit la valorisation des liquides indispensable. Une fois obtenues les autorisations administrative (car il fallait protéger les nappes phréatiques d'éventuelles pollutions causées par la fracturation hydraulique), la production de gaz de schiste bondit, inversant le déclin redouté en une augmentation telle que de nombreux projets sont maintenant proposés pour liquéfier une partie de ce gaz et l'exporter en Asie et Europe.
Comme l'écrivait l'A.I.E. (Agence internationale de l'énergie), basée à Paris, « après la révolution du gaz de schiste, c'est maintenant le tour du pétrole » : effectivement, les États-Unis ont commencé une telle recherche dans les schistes. Appelé shale oil ce pétrole provient de petits niveaux gréseux ou calcaires ennoyés dans les schistes. Il ne faut pas le confondre avec les oil shale, roche mère non mature dont le kérogène ne s'est pas transformé en pétrole, qu'on ne sait toujours pas produire de façon économique. Pour le shale oil, deux gisements sont en production, celui de Bakken dans le Dakota du Nord et celui d'Eagleford dans le sud du Texas.[...]
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Écrit par
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