PÉTROLE Géographie du pétrole
La Communauté des États indépendants (C.E.I.)
De 1987 à 1996, compte tenu de l'effondrement de l'économie de la Russie et des républiques devenues indépendantes, la part de la C.E.I. dans la production mondiale a été divisée par 2, passant de 20 p. 100 à 10 p. 100, avec 350 Mt en 1996 dont 300 en Russie. Ce déclin de la production est désormais définitivement enrayé et la tendance est à la croissance, notamment sous l'impulsion de la Russie et du Kazakhstan. En 2006, la C.E.I. couvrait 15 p. 100 de l'approvisionnement mondial avec une production de 600 Mt. La Russie, avec une production de 480 Mt en 2006, est désormais bien installée à la deuxième place des producteurs de la planète, juste derrière l'Arabie Saoudite.
La C.E.I. ne pourra développer son vaste potentiel en hydrocarbures qu'avec des investissements étrangers et des associations entre compagnies nationales et internationales. Mais, pour l'instant, le rôle de ces dernières est resté limité en raison des incertitudes qui ont existé ou demeurent, dans l'amont pétrolier, sur le contexte politique, juridique et fiscal.
En Russie, après l'émergence de groupes pétroliers privés russes de premier plan sur la scène pétrolière internationale au cours des années 1990, on a assisté à une reprise en main du secteur par l'État sans toutefois que cela décourage l'arrivée de compagnies internationales, via des opérations de fusion ou de prise de participation dans des gisements. Au Kazakhstan, en Azerbaïdjan et au Turkménistan, qui se partagent inégalement, avec la Russie et l'Iran, les riches ressources pétrolières et gazières de la mer Caspienne, des sociétés nationales ont été créées afin de coordonner les travaux des compagnies étrangères dans leurs pays respectifs.
L'évacuation du brut de cette région enclavée vers les marchés de consommation a constitué et demeure un sujet à caractère géopolitique, compte tenu des pays traversés ou évités par les oléoducs présents ou à venir.
Si la C.E.I. a enrayé la chute de sa production, elle a aussi neutralisé celle de sa consommation intérieure, tombée de 420 Mt à 172 Mt entre 1990 et 2000 (dont 123 en Russie) pour se stabiliser depuis lors à ce niveau (188 en 2006). Emmenée par la Russie, la zone reste donc largement exportatrice de pétrole brut ; elle est aussi exportatrice de produits pétroliers, couvrant 12 p. 100 des exportations mondiales grâce à une importante capacité de raffinage (410 Mt en 2006) largement supérieure à la consommation intérieure. Toutefois, il sera absolument nécessaire qu'elle procède à une modernisation et à une remise aux normes internationales de son outil de raffinage pour maintenir ses exportations de produits pétroliers qui représentent une part importante de ses recettes en devises.
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Écrit par
- Christophe BÉLORGEOT : ingénieur en génie chimique
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