PÉTROLE L'exploration pétrolière
Objectifs et organisation de l'exploration
Les objectifs de la prospection pétrolière peuvent être analysés d'une façon schématique selon les trois plans suivants : la reconnaissance générale d'un bassin sédimentaire qui permet de choisir une zone d'intérêt ou de demander un permis de recherche ; l'exploration proprement dite de ce permis qui aboutit à la définition d'implantations de forages d'exploration ; le contrôle géologique de ces sondages qui a pour but de mettre en évidence les réservoirs et les fluides qu'ils contiennent tout en apportant de nouvelles informations contribuant à l'implantation de nouveaux sondages. À ces objectifs d'exploration il convient d'ajouter l'appréciation d'une découverte ou la reconnaissance d'un gisement, opération formant le trait d'union entre les services de l'exploration et ceux de la production (cf. pétrole - L'exploitation des gisements).
La conduite de l'exploration pétrolière telle qu'elle se pratique aujourd'hui nécessite des structures et une organisation solides, ainsi qu'une documentation technique aussi complète que possible, notamment en ce qui concerne les études antérieures.
Reconnaissance générale
La première démarche d'une prospection pétrolière est de choisir une zone d'intérêt ou de déposer une demande de permis de recherche. La principale motivation de ce choix, à côté de considérations fiscales, économiques, politiques, est de reconnaître les zones sédimentaires présentant les caractéristiques les plus favorables à la présence de gisements de pétrole et de gaz. On a aujourd'hui de bonnes raisons de penser que tout bassin sédimentaire présentant un volume suffisant et, en particulier, une épaisseur de sédiments au moins égale à deux kilomètres, et n'ayant pas subi de déformations tectoniques trop intenses, peut offrir de l'intérêt. Les chances de découvrir des hydrocarbures augmentent si les terrains sont modérément plissés et présentent des faciès assez diversifiés, avec par exemple des associations d'argiles, de sables, de calcaires, de dolomies.
Les démarches habituelles pour effectuer cette reconnaissance, c'est-à-dire pour évaluer les chances de découvrir des accumulations d'hydrocarbures, consistent principalement en travaux de surface, géologiques et géophysiques, relativement légers, rapides et peu onéreux, sans négliger une documentation aussi complète que possible.
Études géologiques
Les études géologiques ont pour but de reconnaître sur le terrain, quand des affleurements existent, l'architecture des couches et les différents faciès lithologiques que l'on peut penser rencontrer en profondeur. Pour cela, le géologue est amené à étudier non seulement la zone susceptible de faire l'objet d'une demande de permis, mais aussi les bordures parfois lointaines du bassin où affleurent souvent les terrains qui disparaissent en profondeur dans les parties centrales a priori plus intéressantes. Le géologue accorde une attention particulière aux indices de pétrole et de bitume qui peuvent apporter d'utiles informations sur la probabilité d'accumulation en profondeur. Ces observations s'accompagnent d'analyses géochimiques organiques des couches ayant pu jouer le rôle de roche mère. Si la zone étudiée est masquée sous des terrains de recouvrement récents, on peut exécuter de petits sondages de reconnaissance appelés core drills et des sondages stratigraphiques plus profonds.
Les études de reconnaissance ont de plus en plus recours à des méthodes de télédétection en domaine terrestre et aux méthodes sismiques en mer. Les premières utilisent très largement les images spatiales – images S.P.O.T. en particulier – qui permettent notamment de définir les grands traits de l'architecture[...]
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Écrit par
- Alain PERRODON : docteur ès sciences, consultant
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