PÉTROLE Le stockage
Différents types de stockage
Stockages aériens
Actuellement, les stockages aériens sont les plus répandus, en raison de leur aptitude à s'adapter à la presque totalité des sites. Selon les produits à stocker, on distingue plusieurs types de réservoirs :
– Pour les gaz, les gazomètres fonctionnant à une pression voisine de la pression atmosphérique tendent à disparaître en raison du coût élevé au mètre cube stocké ramené aux conditions standards (1 atmosphère/15 0C), par suite de la faible pression de stockage. Dans le stockage aux températures cryogéniques, un gaz naturel liquéfié ( G.N.L.) occupe 587 fois moins de volume lorsqu'il est refroidi à – 165 0C ; les réservoirs, métalliques ou en béton précontraint, sont à double paroi ; une isolation thermique très poussée limite la consommation de frigories ; la paroi métallique exposée au choc thermique est en acier spécial à 9 p. 100 de nickel ou en aluminium. Ils doivent être protégés contre les chutes d'avions.
Dans leurs versions les plus élaborées, conformes aux nouvelles réglementations, ils atteignaient des coûts très élevés, de 3 000 à 4 000 F par mètre cube en 1981. Parmi les plus grands existants, on peut citer les deux réservoirs de Montoir en Bretagne (120 000 m3 chacun).
– Pour les gaz de pétrole liquéfiés (G.P.L.) tels le butane et le propane, on distingue les réservoirs sphériques ou cylindriques horizontaux fonctionnant à la température ambiante où les produits, liquéfiés sous pression, sont en équilibre avec leur vapeur (pressions respectivement de l'ordre de 0,75 et 0,2 MPa pour le propane et le butane à 15 0C). Ces réservoirs exigent des parois de forte épaisseur, ce qui, pour des raisons technologiques, limite leur volume à 6 000 m3 environ. Les réservoirs semi-réfrigérés ou réfrigérés permettent de maintenir les G.P.L. à basse pression dans des réservoirs moins coûteux que les sphères calculées pour de hautes pressions (1,75 MPa pour le propane). Ils nécessitent une unité de réfrigération pour maintenir le produit à la température requise (de – 42 à – 45 0C pour le propane).
– Pour les liquides à forte tension de vapeur (bruts volatils, carburants pour auto ou avion), des réservoirs spéciaux sont généralement utilisés pour prévenir les pertes de vapeur par évaporation, respiration diurne ou remplissage. Il existe des réservoirs à toit conique étanche munis de soupapes contrôlant la pression interne. Leur sommet est parfois relié par un collecteur au ciel gazeux des réservoirs voisins pour limiter les rejets de vapeur ou à un autre récipient à volume variable (vaposphère) où les vapeurs sont condensées afin d'éviter toute pollution atmosphérique. Les réservoirs à toit flottant suppriment la pollution atmosphérique : le toit flottant, reposant directement sur le liquide, suit tous ses déplacements ; constitué d'un voile d'acier raidi à sa périphérie et muni d'un joint d'étanchéité, il peut être externe ou interne ; dans ce dernier cas, il est protégé par un toit fixe, conique ou sphérique, selon le diamètre, dont le rôle est de garantir les produits contre les agents atmosphériques (neige, pluie, etc.).
– Pour les liquides à tension de vapeur faible ou nulle : (pétroles bruts lourds, combustible de fours, carburants diesel), on utilise de simples réservoirs à toit conique.
Stockages souterrains
Les stockages souterrains demeurent une solution d'avenir. Déjà compétitifs pour les grands stockages, ils le deviennent pour les plus petits. Ils ont, de plus, des avantages déterminants sur le plan de l'environnement (respect du paysage, préservation des espaces verts, sécurité).
Ce sont, semble-t-il, les Allemands qui, les premiers, en 1916, déposèrent, au nom de la Deutsche Erdöl, un brevet portant sur le stockage d'hydrocarbures dans[...]
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Écrit par
- André CLERC-RENAUD : ingénieur E.C.A.M. et E.N.S.P.M. ancien président de GEOSTOCK administrateur de sociétés
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