- 1. La naissance du timbre-poste
- 2. Fabrication des timbres-poste
- 3. Les différents timbres
- 4. Le choix d'une collection
- 5. Pourquoi des philatélistes ?
- 6. La philatélie dans le monde
- 7. Philatélie et placement
- 8. Philatélie et spéculation
- 9. Art et philatélie
- 10. Philatélie et politique
- 11. Les nouveaux produits postaux
- 12. L'avenir de la philatélie
- 13. Bibliographie
PHILATÉLIE
Fabrication des timbres-poste
Plusieurs techniques sont utilisées pour reproduire le dessin des timbres.
La première technique utilisée en France a été la typographie, où l'encre est déposée par les saillies de l'empreinte. Elle laisse des contours nets, donne des aplats bien foncés et peut provoquer au verso une légère saillie appelée foulage. Très utilisée pour tous les timbres français jusqu'en 1928 et surtout pour les timbres de petite taille jusqu'en 1974, elle a été remplacée par la taille-douce.
Dans la taille-douce, procédé noble où le graveur n'a droit à aucun repentir, ce sont les creux, remplis d'encre, qui impriment le papier. À l'examen, l'encre dépasse le plan du papier ; elle est parfois sensible au toucher (comme dans les timbres d'Autriche ou du Liechtenstein). Les aplats, difficiles à réaliser, proviennent de l'entrecroisement de lignes serrées. Cette technique délicate est utilisée en France depuis 1928 ; un grand nombre de graveurs prestigieux l'ont employée (Gandon, Decaris, Combet, Forget en France ; Slania à l'étranger). Elle peut être associée à d'autres techniques plus modernes.
La lithographie est une technique plus simple. Elle n'a été utilisée en France que pendant des périodes troublées, pour les timbres de l'émission de Bordeaux pendant le siège de Paris, ou pour les « Coq » et « Marianne » d'Alger à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le dessin est fait sur une pierre spéciale dont toute la surface polie se trouve en contact avec le papier mais dont seules certaines parties peuvent, en raison d'un traitement chimique, recevoir l'encre. Ce procédé n'est plus utilisé.
L' héliogravure est une technique moderne, purement photomécanique, où l'homme n'intervient plus, et qui donne une reproduction d'une bonne exactitude. Comme pour la taille-douce, l'encre est contenue dans des creux, assez proches néanmoins pour donner de très bons aplats. Elle a été peu utilisée en France (premier timbre en 1966).
L' offset, enfin, technique la plus moderne, dérive du procédé lithographique ; c'est elle qui est utilisée pour toutes les reproductions en couleurs des magazines. Comme pour l'héliogravure, il s'agit d'un procédé photomécanique dans lequel les reliefs portent l'encre, ce qui permet des aplats parfaits et sans foulage. Cette technique convient admirablement à l'impression des timbres polychromes. La France a commencé à l'utiliser en 1987 seulement.
Le style des timbres, plus encore que la technique d'impression, est le sujet qui donne aux timbres le style familier qui permet d'en reconnaître du premier coup d'œil le pays d'origine. C'est ainsi que la France privilégie les paysages touristiques et les portraits, et excelle dans les reproductions d'œuvres d'art. Les timbres de la république fédérale d'Allemagne se caractérisent par des vignettes beaucoup plus abstraites, très souvent symboliques, et reproduisent volontiers une partition musicale avec un texte écrit.
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Écrit par
- Jacques HANOUNE : directeur de recherche, INSERM U 99
Classification
Média
Autres références
-
CIO (Comité international olympique)
- Écrit par Pierre LAGRUE
- 10 359 mots
La commission de philatélie, numismatique et memorabilia olympiques est chargée de diffuser l'idéal olympique en promouvant dans le monde entier l'intérêt pour les timbres, les pièces de monnaie et les objets commémorant les jeux Olympiques. Rappelons que les premiers timbres furent émis dès 1895,...