- 1. La naissance du timbre-poste
- 2. Fabrication des timbres-poste
- 3. Les différents timbres
- 4. Le choix d'une collection
- 5. Pourquoi des philatélistes ?
- 6. La philatélie dans le monde
- 7. Philatélie et placement
- 8. Philatélie et spéculation
- 9. Art et philatélie
- 10. Philatélie et politique
- 11. Les nouveaux produits postaux
- 12. L'avenir de la philatélie
- 13. Bibliographie
PHILATÉLIE
Philatélie et placement
La philatélie diffère considérablement des autres types de placements financiers dans le domaine artistique : il existe en effet des catalogues qui permettent de calculer assez exactement la valeur marchande d'une pièce ou d'une collection. La cote est un élément de référence et représente le prix de vente pratiqué par un négociant incluant ses frais commerciaux (bénéfice, stockage, etc.). On lui applique souvent une réduction de 30 à 60 p. 100. Le marché est actif et rassemble un grand nombre de négociants et d'amateurs. Une centaine de ventes aux enchères ou sur offres ont lieu chaque année en France. Le timbre peut être négocié facilement dans le monde entier, en outre il se prête facilement à l'anonymat et à la discrétion. À la différence des autres types de collection, une collection de timbres peut très bien être constituée de pièces moyennes que l'on peut acheter ou réaliser de manière fractionnée. Surtout, des études consacrées à son intérêt financier comparé aux autres types d'investissement classiques, il ressort qu'à long terme, sur 30 à 40 ans, il constitue probablement l'un des meilleurs placements possibles. C'est ainsi que les timbres classiques de France, oblitérés, ont augmenté de soixante-dix fois en francs constants, c'est-à-dire corrigés de l'inflation, de 1904 à 1978 (étude faite par Alain Massacrier et Jacques Reynaud). Pendant cette même période, le revenu personnel a été multiplié par cinq. La croissance du prix des timbres, tant oblitérés que neufs, a donc été sur cette période très largement supérieure à la croissance du revenu moyen. Les autres biens de placement (terrains, valeurs mobilières, or) ont un prix en « équivalent salarial » décroissant sur le long terme. Ils peuvent dépasser l'inflation, mais heureusement ils sont battus (ou devraient l'être) par l'évolution du revenu personnel. Seuls les timbres et quelques autres objets d'art voient leur prix en équivalent salarial augmenter. Ils ont pour Jean Fourastié des prix « surréels », parce qu'il n'existe aucune restriction concrète à leur variation. Cette estimation est valable bien sûr sur le moyen et le long terme. À court terme, les aspects spéculatifs l'emportent.
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Écrit par
- Jacques HANOUNE : directeur de recherche, INSERM U 99
Classification
Média
Autres références
-
CIO (Comité international olympique)
- Écrit par Pierre LAGRUE
- 10 359 mots
La commission de philatélie, numismatique et memorabilia olympiques est chargée de diffuser l'idéal olympique en promouvant dans le monde entier l'intérêt pour les timbres, les pièces de monnaie et les objets commémorant les jeux Olympiques. Rappelons que les premiers timbres furent émis dès 1895,...