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PHILIPPE II (env. 382-336 av. J.-C.) roi de Macédoine (359-336 av. J.-C.)

Philippe et la Grèce

À ce moment de son règne, Philippe apparaît comme un nationaliste énergique, soucieux de mettre fin aux ingérences étrangères qui avaient affaibli ses prédécesseurs. Ce sera une constante de sa politique et c'est pourquoi son activité militaire, souvent mal connue, eut pour principal théâtre la Thrace et l'Illyrie. Mais, à partir de 354 avant J.-C., Philippe fut aussi impliqué dans les affaires de la Grèce divisée par la troisième guerre sacrée, et d'abord de la Thessalie voisine où la cité de Larissa, alliée ancestrale des rois macédoniens, réclama son appui contre la puissante Phères, alliée aux Phocidiens. Après bien des insuccès (Phères et ses alliés alignaient de bonnes troupes) Philippe parvint à trouver des appuis dans le pays et remporta, au printemps de 353 avant J.-C., une victoire complète. Les cités thessaliennes lui donnèrent, avec le titre usuel de tagos, la présidence de leur confédération. À la fin de l'été, sans que son objectif soit exactement connu, Philippe marcha sur les Thermopyles : mais, constatant que les Athéniens, les Lacédémoniens et les Achéens avaient barré le défilé, il se garda d'insister et regagna la Macédoine après avoir montré sa force.

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Écrit par

  • : correspondant de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), professeur de langue et littérature grecques à l'université de Nancy-II

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Média

Philippe II de Macédoine - crédits : Courtesy of the Ny Carlsberg Glyptotek, Copenhague

Philippe II de Macédoine

Autres références

  • ALEXANDRE LE GRAND (356-323 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 6 470 mots
    • 5 médias
    Rappelons que la Macédoine existe avant Alexandre, qui hérita d'un royaume unifié et agrandi par son père Philippe, de même qu'il hérita d'une armée entraînée et d'une flotte de guerre. Le roi des Macédoniens ajoutait en effet aux ressources nationales l'appoint militaire d'alliés ou de sujets, comme...
  • ANDRONICOS MANOLIS (1919-1992)

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    Né à Brousse, de parents natifs des îles de Samos et d'Imbros, Manolis Andronicos connut dans sa petite enfance le déracinement provoqué par les échanges de populations décidés par le traité de Lausanne (1923), qui mit fin à la présence des communautés grecques en Asie Mineure. Établi désormais à...

  • ANTIPATROS ou ANTIPATER (400-319 av. J.-C.)

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    Type du « vieux serviteur fidèle », Antipatros fut sans doute celui sans qui la Macédoine n'aurait jamais accédé au rang de grande puissance, puis d'empire.

    Né vers 400 avant J.-C., il fut en effet l'alter ego de Philippe II qui appréciait en lui peut-être moins le chef militaire que...

  • ATHÈNES

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    • 10 médias
    C'est donc isolée qu'Athènes doit bientôt affronter une nouvelle crise d'une extrême gravité, née des ambitions du nouveau roi de Macédoine, Philippe II. Or, Athènes s'endort dans la prospérité que lui vaut le gouvernement d' Eubule, un honnête homme qui rétablit les finances et dont...
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