PHOTOGRAPHIE Appareils photographiques argentiques
Transport du film
Utiliser du film en feuille, en plaque, en rouleau, en chargeur ou en cassette n'impose pas les mêmes contraintes. La réduction progressive des formats a permis une augmentation certaine de l'autonomie, mais plus on veut faire tenir d'information sur une petite surface, plus celle-ci doit être mécaniquement irréprochable.
Plaques de verre
Il n'existe plus actuellement de systèmes industriels qui utilisent des plaques de verre. L'époque où il fallait soi-même coucher l'émulsion sur le support est révolue depuis l'invention du support souple par Kodak, à la fin du xixe siècle. Pourtant ces plaques avaient un avantage indéniable : l'émulsion était toujours parfaitement plane. Ce n'est malheureusement pas toujours le cas avec les procédés plus modernes.
Plans-films
Aujourd'hui, les plans-films souples sont exclusivement utilisés dans les chambres professionnelles. Leur maniement n'a pas changé depuis les premiers appareils : on place les plans-films dans des châssis fermés par un volet. La plupart des châssis peuvent accueillir un plan-film par face, ce qui procure une bien piètre autonomie. À l'époque où la chambre équipait tous les photographes professionnels, certains fabricants proposaient des châssis avec chargeur pour pallier le manque d'autonomie du châssis double face, mais leur maniement et leur fiabilité étaient hasardeux. L'avenir du grand format passe sans doute par la pochette papier, mise au point par Kodak et Fuji en 1999, qui permet de s'affranchir du châssis et du chargement au noir. Les plans-films existent en différents formats, du 10,2 × 12,7 cm (4 × 5 inches, noté 4 × 5'') au 20 × 25 cm (8 × 10'') et plus sur commande spéciale auprès des émulsionneurs.
« Roll-film » (bobine 120 ou 220)
Beaucoup d'appareils de légende utilisent le roll-film : le Rolleiflex, le Hasselblad, l'Exacta ou le Pentacon. Ce système de film en bobine est considéré comme un peu archaïque, et sa mort a d'ailleurs souvent été pronostiquée : pas de perforations pour compter l'avance, pas de code-barres pour simplifier le traitement en laboratoire, pas de cartouche étanche à la lumière. Toutefois, la bobine 120 a su résister aux assauts de la technologie argentique, puis numérique. L'étanchéité à la lumière est assurée en partie par le papier bicolore, papier qui sert aussi à régler l'avance dans les appareils anciens rudimentaires. L'absence de perforations permet de disposer d'une très large surface utile, mais elle complique le calage de l'avance : on utilise de fait des systèmes à friction qui manquent un peu de précision. Les appareils de moyen format sont parfois motorisés, mais les cadences ne dépassent pas les deux images par seconde. Le chargement manuel ne gêne plus vraiment les utilisateurs de ce format qui se professionnalise un peu plus chaque année.
Autre handicap important : l'autonomie de douze vues en 6 × 6 cm chute à huit vues en 6 × 9 cm. Pour contourner ce point délicat, les émulsionneurs ont proposé la bobine 220, qui double la longueur du film en supprimant le papier bicolore. Fuji Film a introduit une vraie nouveauté en 1998 avec le Barcode, qui automatise l'avance et le calage à la première vue. Ce dispositif n'a pas reçu l'adhésion de la majorité des fabricants malgré les progrès réels qu'il représente.
Cartouche 135
Le film 135 est incontestablement le format roi. Les appareils qui utilisent cette cartouche sont tellement automatisés que leur maniement est devenu aussi simple que celui des appareils qui utilisent une cassette ou un chargeur.
Avec le système easy load, il suffit de placer la bobine dans le boîtier pour que l'appareil avance automatiquement à la vue numéro 1. Après chaque déclenchement, le film[...]
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Écrit par
- Maxime CHAMPION : photographe indépendant, journaliste, consultant
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