PHOTOGRAPHIE Appareils photographiques argentiques
Les flashs
Le principe du flash électronique consiste à délivrer une forte puissance pendant un très court instant. Son ancêtre, la poudre de magnésium, provoqua de nombreux accidents, et le premier vrai progrès dans ce domaine est venu avec l'ampoule fermée flash bulb dont on enflamme le filament de magnésium avec un courant électrique. Le flash électronique s'imposera définitivement à la fin des années 1940 grâce à l'Américain Harold Edgerton (1903-1990) qui avait travaillé sur le stroboscope pendant plusieurs années auparavant. Sur beaucoup d'appareils, le flash est maintenant intégré et son fonctionnement ne pose plus guère de problème à l'utilisateur.
Flash électronique : grande puissance, petite taille
Dans un flash, et quelle que soit sa puissance, un système d'alimentation – secteur ou batterie – permet de charger des condensateurs. Lors de la synchronisation, les électrons stockés dans ces condensateurs affluent vers le tube. À l'intérieur, ce gaz s'ionise, et le choc des particules devient photoémissif pendant un très court instant. La qualité de cet illuminant dépend des caractéristiques électriques et chimiques du système.
Puissance
La puissance des flashs portables ne s'exprime pas avec des unités électriques mais avec un nombre guide (NG). Celui-ci est calculé pour 100 ISO en fonction de l'ouverture f du diaphragme et de la distance d (exprimée en mètres) : NG = d.f
Les têtes zoom, qui se sont généralisées à la fin des années 1980, ont imposé un nouveau paramètre : la couverture (ou angle de champ). La puissance doit alors être exprimée à couverture égale.
Pour exprimer la puissance des flashs utilisés en studio, on utilise le joule ou, plus couramment, le watt.seconde (Ws). Pour les modèles compacts destinés à être emportés sur site, ces puissances vont de 200 Ws à 1 500 Ws. Les gros générateurs de studio peuvent délivrer jusqu'à 6 000 Ws sur plusieurs sorties, avec une répartition symétrique ou asymétrique de l'énergie.
Du flash intégré au générateur de studio
Les plus petits flashs électroniques sont intégrés aux appareils. Pour gagner de la place et améliorer l'esthétique, ils sont parfois rétractables et, lorsqu'on veut s'en servir, se déplient automatiquement ou sur commande de l'utilisateur. Plus puissant, le flash « cobra » tient son nom de sa forme et de sa position, dressée au-dessus de l'appareil. Il possède sa propre alimentation électrique et, la plupart du temps, une tête orientable pour travailler en lumière indirecte, réfléchie sur un plafond ou un mur, par exemple. Plus puissantes encore, les torches, qui se fixent sous la semelle des appareils photographiques. Elles offrent une autonomie accrue grâce aux accumulateurs logés dans la poignée.
En studio, il faut de très grandes puissances, que l'on ne peut obtenir qu'en branchant les unités sur le secteur. Il existe deux catégories de flashs de puissance :
– les compacts, parfois appelés monoblocs, qui sont utilisés par les photographes se déplaçant et installant leurs studios sur site ;
– les systèmes à générateur séparé, qui offrent le maximum de puissance et de souplesse.
Modes de fonctionnement
En mode manuel, il suffit d'avoir des abaques pour déterminer la bonne exposition ou de calculer cette exposition en fonction du NG. Le posemètre/flashmètre permet de faire des mesures plus précises avec des éclairages compliqués. Le principe de fonctionnement est le même qu'en lumière ambiante (cf. Mesure de la lumière).
Lorsque le flash possède une cellule photoélectrique, il fonctionne en automatique (ou « au computer »). Cette cellule « regarde » le sujet et commande la coupure de l'éclair lorsque la lumière est suffisante. Les défauts les défauts sont les mêmes qu'en lumière ambiante : pour la cellule qui travaille[...]
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Écrit par
- Maxime CHAMPION : photographe indépendant, journaliste, consultant
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