PHOTOGRAPHIE Appareils photographiques argentiques
Les formats
Les codes servant à désigner les différents formats ne font en général pas référence à leur surface : le 120 est ainsi plus grand que le 135... Le format réel de l'original (négatif ou inversible) conditionne en grande partie la qualité de l'image finale. Mais plus cet original est grand, plus les contraintes optiques et mécaniques sont fortes. De fait, dès que les industriels ont pu améliorer la qualité des films et des objectifs, ils ont procédé à une réduction des formats pour concevoir des appareils plus petits.
Les crises économiques et les spéculations sur l'argent, élément photosensible indispensable à la fabrication du film, ont parfois accéléré le cours de l'histoire. Ainsi, la sortie du Kodak Disc en 1982 était une réponse du fabricant Kodak à une soudaine et spectaculaire hausse du cours de cet élément chimique. Sur un disque unique, les quinze vues sont disposées en cercle ; chaque image ne mesure que 8 × 10 mm, soit plus de 10 fois moins en surface que le 24 × 36 mm (format 135). La production de ce type d'appareils s'est arrêtée en 1990.
Parfois encore les industriels ont réduit le format pour rendre les appareils plus ludiques, mais aussi pour augmenter leurs marges. C'est le cas du 110 (13 × 17 mm), qui a été commercialisé en 1972.
Le format amateur de référence n'a cessé de diminuer en taille, depuis le plan-film 4 × 5 inches (10,2 × 12,7 cm) apparu en 1904 jusqu'à l'APS commercialisé en 1996 (16,7 × 30,2 mm) (fig. 4). La particularité de ce dernier format est d'avoir été mis au point par un collège de fabricants. En effet, jusqu'alors chaque émulsionneur (et principalement Kodak) tentait d'imposer ses règles. Cette décision collégiale n'a cependant pas joué en faveur de l'APS, qui a du mal à lutter contre la suprématie du 135 et le développement du numérique.
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Écrit par
- Maxime CHAMPION : photographe indépendant, journaliste, consultant
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