PHOTOGRAPHIE Appareils photographiques argentiques
Les obturateurs
Photographie : échelle des vitesses d'obturation
Encyclopædia Universalis France
Dans la formule H = E.t, qui exprime la quantité de lumière (H) que doit recevoir le film pour être bien exposé, le facteur temps, t, est contrôlé par l'obturateur (E étant l'éclairement). Sur les premiers appareils, on utilisait un bouchon pour gérer l'exposition, qui durait plusieurs minutes. Cette méthode est impensable avec les films modernes ; c'est donc l'obturateur qui se charge de laisser entrer la lumière pendant les quelques millisecondes nécessaires à l'exposition du film. Les vitesses d'obturation, normalisées par l'industrie photographique, s'échelonnent de 1/16 000 s à plusieurs minutes, avec une progression d'un facteur 2 (fig. 6). En pratique, sur les appareils, seul le dénominateur est indiqué : ainsi « 250 » signifie 1/250 s. Pour la photographie à main levée, il faut utiliser au minimum une vitesse de 1/f', f' étant la focale de l'objectif, pour éviter les flous de bougé.
Obturation centrale
Comme son nom l'indique, l'obturateur central est placé au centre optique des objectifs. Sa fenêtre circulaire, constituée de lamelles articulées, se découvre depuis le centre, et se referme en chemin inverse. Il est donc synchronisé à toutes les vitesses, mais son rendement n'est pas très bon : il ne va pas plus vite que le 1/500 s, et il induit une perte d'homogénéité de la lumière entre le centre et les bords (vignettage) dans la configuration petites vitesses/grandes ouvertures. La forme en étoile des lamelles permet de limiter ce phénomène.
Obturation plan-focale
L'obturation plan-focale porte ce nom car les obturateurs sont toujours placés au plus près du plan focal pour éviter les ombres portées floues. Ils sont constitués de deux rideaux : le premier découvre la fenêtre, le second la referme. Pour accéder aux très courtes durées d'exposition, on fait partir le second rideau avant que le premier découvre complètement la fenêtre. L'exposition se fait alors par une fente qui se déplace, mais la synchronisation du flash devient impossible car à aucun moment la fenêtre n'est totalement découverte (fig. 7). Les premiers obturateurs textiles à défilement horizontal ont cédé la place, à la fin des années 1960, aux obturateurs à translation verticale avec des volets en alliage de métal ultralégers.
Photographie argentique : obturateur plan-focal
Photo Nikon
Photographie : synchronisation du flash
Encyclopædia Universalis France
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Écrit par
- Maxime CHAMPION : photographe indépendant, journaliste, consultant
Classification
Médias
Photographie : principe d'un appareil photographique
Encyclopædia Universalis France
Photographie : principe de la visée reflex
Encyclopædia Universalis France
Photographie argentique : appareil reflex bi-objectif
Encyclopædia Universalis France
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