- 1. Organisations des laboratoires
- 2. Le tri des films et leur collage en galette
- 3. Machines de traitement des films
- 4. Les tireuses
- 5. Les développeuses papier
- 6. Inspection de la qualité des tirages
- 7. Finition des ordres clients
- 8. Contrôle de la qualité des chimies et des tireuses
- 9. Bibliographie
PHOTOGRAPHIE Matériels de traitement argentique
Les tireuses
Les tireuses manuelles
Au début des années 1960, lors du démarrage de la vente des films noir et blanc et des négatifs couleurs, les fabricants de surfaces sensibles puis de matériels ont mis sur le marché des équipements capables d'assurer la production en grande série de tirages sur papier couleur. Il existe de nombreux équipements de tirage, allant de la tireuse professionnelle permettant d'obtenir une grande variété d'épreuves (200 tirages par heure) jusqu'à la tireuse entièrement automatique à haut rendement (20 000 tirages par heure). Les principes de fonctionnement sont généralement identiques, l'automatisme variant d'un modèle à l'autre.
Les tireuses sont constituées d'un ensemble de systèmes (fig. 6). L'avance papier permet au papier en rouleau d'être transporté, margé, exposé, marqué et composté. Le système d'analyse des négatifs est composé de cellules (rouge, verte et bleue) qui, en fonction de la densité des négatifs, renseignent sur les temps de pose et le filtrage nécessaires à appliquer pour exposer le papier photographique. Le système optique (objectif) assure les fonctions de grandissement et de mise au point des négatifs sur le papier. Les porte-négatifs garantissent le cadrage et le maintien des négatifs, combinés avec un système d'entraînement automatique pour les films montés en galette. La boîte à lumière est composée de une ou plusieurs sources lumineuses destinées à l'exposition du papier. Elle comporte aussi le plus souvent des filtres destinés au filtrage de base. Le bloc électronique est en charge de l'alimentation électrique générale de la machine, de toutes les commandes des diverses fonctions mécaniques et de toutes les sécurités de fonctionnement. Il reçoit aussi les informations en provenance du système d'analyse des négatifs et calcule les temps de pose et les différents filtrages nécessaires à l'obtention d'une bonne balance des couleurs sur les tirages papier. La boîte à filtres, commandée par le bloc électronique, assure mécaniquement les variations de temps de pose et de filtrage couleur pour chaque négatif. Un clavier à touches permet à l'opérateur de modifier à volonté les temps de pose déterminés par le bloc électronique.
La boîte à lumière utilise plusieurs systèmes d'exposition du papier :
– Le système additif séquentiel est le plus simple. Il consiste à exposer le papier à travers un filtre vert, puis un filtre rouge et enfin un filtre bleu. Les filtres permettant cette manipulation sont localisés dans le compartiment papier.
– Le système soustractif permet d'exposer tout d'abord en lumière blanche et, si besoin, de prolonger les temps de pose pour le rouge (R), le vert (V) ou le bleu (B). Pour cela, on interpose les filtres complémentaires C (cyan), M (magenta) et J (jaune) qui arrêtent, respectivement, le R, le V et le B. Cette boîte à filtres CMJ se trouve généralement dans le compartiment papier.
– Le système additif simultané, le plus récent, est composé de trois sources lumineuses filtrées, respectivement, en R, V et B. Devant chacune de ces sources, un obturateur permet de stopper la lumière lorsque le temps de pose est atteint. C'est le système actuellement le plus utilisé car il ne fait pas appel aux éléments qui réduisent le flux lumineux et le contraste des photographies (filtrage de base et, surtout, boîte à filtres CMJ ayant des propriétés néfastes sur la lumière). La présence de trois lampes d'exposition permet aussi d'améliorer la quantité de lumière arrivant sur le papier et de réduire les temps de poses (fig. 7).
Les tireuses automatiques
La nécessité, pour les grands laboratoires de façonnage, de pouvoir tirer très rapidement les négatifs des amateurs a obligé les fabricants de matériels à concevoir des[...]
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Écrit par
- André CHABANETTE : enseignant à l'École nationale supérieure Louis-Lumière, spécialiste des systèmes et produits numériques et argentiques
Classification
Médias
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