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PHOTONS

Caractère quantique de la lumière et interférences

Paquet d'ondes à un photon incident - crédits : Encyclopædia Universalis France

Paquet d'ondes à un photon incident

Il y a de multiples preuves de la nécessité de quantifier le rayonnement. Cependant, dans les expériences d'optique, le caractère corpusculaire de la lumière est souvent difficile à mettre en évidence. Nous présentons ci-dessous une situation expérimentale où la description de la lumière en termes de photons est indispensable. Considérons un paquet d'ondes incident sur une lame séparatrice et deux photodétecteurs situés de part et d'autre de la lame. Si le paquet d'ondes ne contient qu'un seul photon, la lame séparatrice défléchira le photon vers l'un ou l'autre des photodétecteurs et il n'y aura jamais d'excitation simultanée des deux photodétecteurs. En revanche, en théorie classique, le paquet d'ondes est divisé en deux paquets d'ondes par la lame séparatrice et il existe une probabilité non nulle d'excitation simultanée des deux photodétecteurs. Des expériences ont été réalisées et montrent l'absence de coïncidences dans l'excitation des photodétecteurs. Ces expériences apparaissent donc comme une confirmation supplémentaire de la nécessité de la description du champ électromagnétique en termes de photons.

Comme tout objet quantique, la lumière a donc une double nature corpusculaire et ondulatoire. Le caractère corpusculaire se manifeste par la quantification de l'énergie du rayonnement et le caractère ondulatoire par la possibilité de réaliser des interférences. La dualité onde-corpuscule postulée par Albert Einstein en 1909 présente cependant ici une certaine subtilité. Dans le cas d'une particule non relativiste, comme l'électron ou le neutron, on associe à la fonction d'onde ψ(r,t), solution de l'équation de Schrödinger, une densité de probabilité de présence|ψ(r,t)|2 pour la particule au point r et à l'instant t. En revanche, dans le cas du champ électromagnétique, il n'est pas possible de définir une densité de probabilité de présence pour le photon et il serait incorrect de considérer l'onde de Maxwell comme la fonction d'onde du rayonnement. En théorie quantique du rayonnement, ce sont les amplitudes de transition d'un état initial du rayonnement vers un état final qui interfèrent.

— Gilbert GRYNBERG

— Jacques DUPONT-ROC

— Claude COHEN-TANNOUDJI

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Écrit par

  • : professeur honoraire au Collège de France
  • : directeur de recherche au C.N.R.S., laboratoire de spectroscopie hertzienne, université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
  • : directeur de recherche au C.N.R.S., laboratoire de spectroscopie hertzienne, université de Paris-VI-Pierre-et Marie-Curie, maître de conférences à l'École polytechnique

Classification

Médias

Effet photo-électrique - crédits : Encyclopædia Universalis France

Effet photo-électrique

Paquet d'ondes à un photon incident - crédits : Encyclopædia Universalis France

Paquet d'ondes à un photon incident

Autres références

  • DÉTECTEURS DE PARTICULES

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    ...streamers) le long de la trajectoire de la particule ionisante. Lors de leur désexcitation, les atomes contenus dans ces « gouttelettes » émettent des photons, et la trajectoire de la particule est matérialisée par une succession de petits points lumineux. Elle peut être alors enregistrée sur un film...
  • PARTICULES ÉLÉMENTAIRES

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    • 12 médias
    ...associe la force due à la présence d'un champ à un échange de particules qui sont les quanta du champ. Le quantum du champ électromagnétique est le photon ; donc les interactions électromagnétiques sont associées à l'échange de photons. De même, les interactions fortes sont liées à l'échange...
  • ANTIMATIÈRE

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    ...négativement, un antineutron différent du neutron, etc. Certaines particules neutres, comme le méson π0, sont par contre leur propre antiparticule. C'est également le cas duphoton, ce qui explique pourquoi les ondes électromagnétiques sont les mêmes pour la matière et pour l'antimatière.
  • ASHKIN ARTHUR (1922-2020)

    • Écrit par
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    Le physicien américain Arthur Ashkin a reçu le prix Nobel de physique en 2018 pour ses « inventions révolutionnaires dans le domaine de la physique des lasers ».

    Né le 2 septembre 1922 à New York, au sein d’une famille d’origine juive ukrainienne, Ashkin a passé sa jeunesse dans le quartier...

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