PHYSIQUE Les moyens de l'expérimentation
Précision de la mesure
Le travail de l'expérimentateur n'est pas terminé lorsqu'il a obtenu un résultat, tant qu'il n'a pas déterminé les limites de validité de celui-ci. Il doit chiffrer non seulement l' erreur, généralement bien connue, due aux limites de sensibilité de l'appareil (cf. mesure - Méthodologie), mais aussi les erreurs introduites dans la réalisation de la cellule de mesure, dans l'obtention d'un échantillon bien défini, dans l'enregistrement des données et le déroulement des calculs. L'appréciation de ces divers éléments n'est pas toujours facile.
L'obtention d'un résultat avec le maximum de précision n'est pas forcément recherchée. Bien des théories physiques sont nécessairement approchées, car elles négligent délibérément des termes de faible importance. Il suffit donc, pour les confronter avec l'expérience, de mesures effectuées dans des conditions bien déterminées, mais sans rechercher la précision. Plus tard, lorsqu'on voudra expliquer les termes de faible importance numérique, il faudra au contraire rechercher les performances.
Toute l'histoire de la physique est à cette image. C'est grâce à la faible précision des premières mesures que les grandes lois simples ont été découvertes. C'est ensuite le perfectionnement des techniques qui a montré leurs limites de validité puis permis d'interpréter les écarts. Mais si la dilatation des gaz avait d'emblée été mesurée avec les moyens actuels, la complexité des résultats aurait peut-être masqué la loi des gaz parfaits.
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Écrit par
- Michel SOUTIF : professeur à la faculté des sciences de Grenoble, président du groupe d'évaluation et de prospective en instrumentation du ministère de l'Industrie et de la Recherche
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