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PHYTOPATHOLOGIE

Maladies des plantes et symptômes

Cloque du pêcher - crédits : canoniroff/ Shutterstock

Cloque du pêcher

Ne sont abordées dans le cadre strict de la phytopathologie que les maladies causées par des agents infectieux. Elles affectent tous les types de cultures et prennent, en fonction des symptômes observés, différents noms : pourriture grise (raisin, fraise), mildiou (pomme de terre, vigne), oïdium (vigne), flétrissement bactérien (tomate), mosaïque (tabac), rouille (blé), feu bactérien (pommier), cloque (pécher), graphiose (orme), chancre coloré (platane). Parfois, le nom des maladies dérive de celui de l’agent pathogène : pyriculariose du riz, provoquée par le champignon Pyriculariaoryzae (aujourd’hui dénommé Magnaporthegrisea), helminthosporiose du maïs due au champignon Helminthosporium turcicum, etc.

Graphiose de l’orme - crédits : Roger Tidman/ Corbis/ Corbis Documentary/ Getty Images

Graphiose de l’orme

Vecteur de la graphiose de l’orme - crédits : Avalon/ Universal Images Group/ Getty Images

Vecteur de la graphiose de l’orme

Helminthosporiose - crédits : C. Thiriet/ Biosphoto

Helminthosporiose

Quelques chiffres illustrent les retombées économiques des maladies des plantes :

– en Europe, la perte due au mildiou de la pomme de terre est d’environ 1 milliard d’euros par an sur les 6 milliards d’euros attendus de cette culture pratiquée sur plus de 2 millions d’hectares ;

– au niveau mondial, sur la production de riz – première céréale pour l’alimentation humaine –, on estime à 37 p. 100 en moyenne les pertes consécutives aux maladies sur les 600 millions de tonnes attendues de cette culture pratiquée sur 150 millions d’hectares.

Pourriture grise - crédits : BasieB/ E+/ Getty Images

Pourriture grise

L’observation des symptômes permet déjà d’entrevoir la relation hôte-parasite dans sa diversité et sa spécificité. La spécificité la plus large est rencontrée lorsqu’une espèce d’un agent pathogène donné (le parasite) peut infecter une large gamme de plantes (les hôtes). Par exemple, Botrytis cinerea est un champignon pathogène qui attaque au moins 230 plantes appartenant à différents genres et même à diverses familles botaniques telles que le tournesol (Helianthusannuus), la vigne (Vitis vinifera), le fraisier (Fragariavesca), etc. Certains parasites ont un spectre d’hôtes beaucoup plus étroit, pouvant se limiter à une seule espèce de plante. Le plus haut degré de spécificité est atteint lorsque seules quelques races d’une espèce parasite sont pathogènes sur quelques variétés seulement de l’espèce hôte (races et variétés étant des subdivisions au sein des espèces de parasites et d’hôtes respectivement). Cette relation, spécifique de race et de variété, est fréquemment rencontrée chez les plantes cultivées en raison de l’amélioration pour la résistance dont elles sont l’objet.

Face à cette complexité, « comprendre pour protéger » nécessite de connaître les fondements des interactions impliquant les agents pathogènes dans leur diversité, les réponses de défense des plantes et leur coévolution.

Les composantes agronomiques de la phytopathologie (épidémiologie, pratiques de lutte intégrée, influence de facteurs environnementaux sur la survenue des maladies, etc.) ne sont pas abordées dans ce texte.

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Mildiou - crédits : A. & H.-F. Michler/ Science Photo Library/ Biosphoto

Mildiou

Mosaïque du tabac - crédits : N. Cattlin/ Visuals Unlimited/ Corbis

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Cloque du pêcher - crédits : canoniroff/ Shutterstock

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