- 1. Histoire de la phytopathologie
- 2. Maladies des plantes et symptômes
- 3. Diversité des agents pathogènes
- 4. Virulence des agents pathogènes
- 5. Diversité des défenses des plantes
- 6. Réponses immunitaires des plantes
- 7. Coévolution virulence-défense et niveaux de résistance aux maladies
- 8. Comprendre pour protéger
- 9. Bibliographie
PHYTOPATHOLOGIE
Maladies des plantes et symptômes
Ne sont abordées dans le cadre strict de la phytopathologie que les maladies causées par des agents infectieux. Elles affectent tous les types de cultures et prennent, en fonction des symptômes observés, différents noms : pourriture grise (raisin, fraise), mildiou (pomme de terre, vigne), oïdium (vigne), flétrissement bactérien (tomate), mosaïque (tabac), rouille (blé), feu bactérien (pommier), cloque (pécher), graphiose (orme), chancre coloré (platane). Parfois, le nom des maladies dérive de celui de l’agent pathogène : pyriculariose du riz, provoquée par le champignon Pyriculariaoryzae (aujourd’hui dénommé Magnaporthegrisea), helminthosporiose du maïs due au champignon Helminthosporium turcicum, etc.
Quelques chiffres illustrent les retombées économiques des maladies des plantes :
– en Europe, la perte due au mildiou de la pomme de terre est d’environ 1 milliard d’euros par an sur les 6 milliards d’euros attendus de cette culture pratiquée sur plus de 2 millions d’hectares ;
– au niveau mondial, sur la production de riz – première céréale pour l’alimentation humaine –, on estime à 37 p. 100 en moyenne les pertes consécutives aux maladies sur les 600 millions de tonnes attendues de cette culture pratiquée sur 150 millions d’hectares.
L’observation des symptômes permet déjà d’entrevoir la relation hôte-parasite dans sa diversité et sa spécificité. La spécificité la plus large est rencontrée lorsqu’une espèce d’un agent pathogène donné (le parasite) peut infecter une large gamme de plantes (les hôtes). Par exemple, Botrytis cinerea est un champignon pathogène qui attaque au moins 230 plantes appartenant à différents genres et même à diverses familles botaniques telles que le tournesol (Helianthusannuus), la vigne (Vitis vinifera), le fraisier (Fragariavesca), etc. Certains parasites ont un spectre d’hôtes beaucoup plus étroit, pouvant se limiter à une seule espèce de plante. Le plus haut degré de spécificité est atteint lorsque seules quelques races d’une espèce parasite sont pathogènes sur quelques variétés seulement de l’espèce hôte (races et variétés étant des subdivisions au sein des espèces de parasites et d’hôtes respectivement). Cette relation, spécifique de race et de variété, est fréquemment rencontrée chez les plantes cultivées en raison de l’amélioration pour la résistance dont elles sont l’objet.
Face à cette complexité, « comprendre pour protéger » nécessite de connaître les fondements des interactions impliquant les agents pathogènes dans leur diversité, les réponses de défense des plantes et leur coévolution.
Les composantes agronomiques de la phytopathologie (épidémiologie, pratiques de lutte intégrée, influence de facteurs environnementaux sur la survenue des maladies, etc.) ne sont pas abordées dans ce texte.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Marie-Thérèse ESQUERRÉ-TUGAYÉ : professeure émérite des Universités, membre de l'Académie d'agriculture de France
Classification
Médias
Autres références
-
ACARIENS
- Écrit par Jean-Louis CONNAT et Gabriel GACHELIN
- 6 631 mots
- 2 médias
De nombreux acariens sont également des parasites de plantes. De très petite taille (longueur de 0,1 à 0,5 mm), ils causent des dégâts très variables. Le plus fréquent, pour les zones tempérées, est l'acarien rouge (genre Panonychus) des arbres fruitiers, qui affecte également les rosiers.... -
ACTINOMYCÈTES
- Écrit par Hubert A. LECHEVALIER
- 3 450 mots
- 4 médias
-
AGROMÉTÉOROLOGIE
- Écrit par Emmanuel CHOISNEL et Emmanuel CLOPPET
- 6 627 mots
- 7 médias
Lesconditions météorologiques peuvent jouer un rôle prépondérant dans le déroulement d'une séquence épidémique. Le climat agit en effet à la fois sur la plante et sur l'agent pathogène (champignon, bactérie, virus, etc.). Ainsi la température conditionne en partie, d'une part, le déroulement du cycle... -
AGRONOMIE
- Écrit par Stéphane HÉNIN et Michel SEBILLOTTE
- 9 202 mots
- 1 média
...malédiction céleste ; mais l'homme s'est rapidement aperçu qu'au moins les causes secondes étaient liées à la présence de parasites animaux et végétaux. Le citadin imagine mal de nos jours ce qu'ont pu être ces fléaux, mais il peut s'en faire une idée en sachant que, vers 1840, l'apparition en Irlande... - Afficher les 25 références